Une chaîne d’approvisionnement circulaire durable pour les implants médicaux imprimés en 3D

Le producteur de matériaux 6K Additive se lance dans une nouvelle mission de transformation de chaîne d’approvisionnement de métaux, cette fois en Australie et avec Surgical Metal Recycling Pty Ltd (SMR), une entreprise qui s’est donné pour mission de changer la façon dont nous considérons le recyclage des déchets métalliques de qualité médicale et aérospatiale.

Il est facile d’entendre parler de recyclage dans l’aérospatiale ou dans d’autres secteurs industriels. L’idée n’est pas vraiment répandue dans l’industrie médicale. En fait, si l’idée d’utiliser des métaux recyclés pour produire des dispositifs médicaux est plausible, on ne se demande pas souvent ce qu’il advient des implants chirurgicaux à la fin de leur vie.

On apprend dans un communiqué de presse que les opérations de remplacement des articulations de la hanche, du genou et de l’épaule, ainsi que l’utilisation croissante de clous, de vis et de plaques métalliques dans le cadre d’interventions chirurgicales, ont créé un important gisement de métaux et d’alliages précieux au sein de la population humaine. Lorsque les implants sont retirés pour être remplacés ou après la mort, les possibilités de récupération et de réutilisation des matériaux sont limitées.

Cela fait cinq ans que SMR travaille sur le recyclage des alliages de métaux spéciaux en poudres d’impression 3D de métaux de haute qualité. Grâce au partenariat avec 6K Additive, l’entreprise explorera également la manière dont les implants chirurgicaux sont traités à la fin de leur vie utile.

Peter Pecht, CEO de SMR, explique : « Actuellement, un implant récupéré est traité dans un four à induction qui consomme une quantité massive d’énergie et dont l’empreinte carbone est proportionnellement importante. En traitant les matériaux avec la plateforme UniMelt de 6K, nous serons en mesure de produire des poudres métalliques de qualité supérieure de manière durable à partir de sources médicales, ce qui améliorera considérablement la conservation de la valeur. »

Les deux organisations ont déclaré qu’elles utiliseraient des implants usagés et hors normes, des copeaux et de la poudre de fabrication additive métallique usagée fournis par SMR et retraiteraient le matériau grâce à la plateforme de plasma micro-ondes à échelle de production UniMelt de 6K Additive, d’abord aux États-Unis, puis en Europe. Les poudres de qualité supérieure qui en résultent peuvent ensuite être utilisées pour créer de nouvelles pièces par fabrication additive, l’objectif ultime du partenariat étant de créer de nouveaux implants certifiés à partir de pièces existantes par le biais d’une chaîne d’approvisionnement durable et circulaire.

« Pouvoir s’approvisionner en matières premières et recycler des implants médicaux est la première étape innovante de notre mission. Une population croissante a besoin d’implants médicaux en titane pour les genoux, la colonne vertébrale et les hanches. Cet accord crée une voie pour recycler ces pièces et permettre la production de nouveaux implants avec des matières premières durables », commente Frank Roberts, président de 6K Additive.

La collaboration se concentrera dans un premier temps sur le titane (Ti64) et s’étendra ensuite au chrome cobalt. Grâce au processus hautement contrôlé d’UniMelt, l’oxygène peut être éliminé de la poudre de titane et la qualité du matériau peut être améliorée. Le procédé de 6K permet également d’obtenir plus de 90 % de la distribution granulométrique souhaitée par rapport à d’autres procédés de plasma ou d’atomisation au gaz dont les rendements sont généralement compris entre 25 et 35 %, ce qui réduit encore les coûts et l’impact sur l’environnement.

6K Additive a demandé à Foresight Management de réaliser une analyse du cycle de vie de ses poudres de titane et de nickel. Pour rappel, cette société a commandé l’année dernière une ACV du processus de fabrication de poudres de FA de 6K.

La présente étude a quantifié les impacts environnementaux associés à la production de poudres métalliques imprimables et a comparé spécifiquement les méthodes de technologie d’atomisation au processus de 6K Additive. Leurs conclusions ont montré que pour Ti64, le procédé UniMelt de 6K permettait, au minimum, une réduction de 74 % de la consommation d’énergie et de 78 % des émissions de carbone par rapport aux procédés traditionnels. Les études indépendantes peuvent être téléchargées ici.

L’annonce au-dessus a été faite dans le cadre de l’édition 2023 de Rapid+TCT.

N’oubliez pas que vous pouvez poster gratuitement les offres d’emploi de l’industrie de la FA sur 3D ADEPT Media ou rechercher un emploi via notre tableau d’offres d’emploi. N’hésitez pas à nous suivre sur nos réseaux sociaux et à vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire : FacebookTwitterLinkedIn & Instagram !