Que retenir du salon 3D Print Congress & Exhibition?

3D Print Congress & Exhibition communément nommé 3D Print Lyon Show est le plus grand salon dédié à l’impression 3D en France. Depuis 6 éditions déjà, le salon se déroule à Lyon – à Eurexpo précisément- , considérée historiquement comme une ville industrielle car le Sud de la ville accueille de nombreuses industries pétrochimiques le long du Rhône, d’où le nom de couloir de la chimie.

Pour cette 6ème édition, les organisateurs du salon, INFOPRO Digital et Idice, ont accueilli 300 exposants et marques. Le nombre exact de visiteurs n’a pas encore été relevé mais on peut déjà partager quelques grandes lignes de ce que nous avons observé.

Des débuts timides mais des conversations de qualité

Le salon a commencé « timidement ». Avec le changement de hall, on avait l’impression que les visiteurs n’étaient pas venus massivement le premier jour, ceux qui étaient présents cherchaient leurs repères dans cette avalanche de stands.

Quel que soit le nombre de visiteurs, on était particulièrement content de voir des « visiteurs de qualité ». Des visiteurs venus écouter l’évangile donnée par les conférenciers internationaux tels Richard d’Aveni, auteur de « The Pan-Industrial Revolution » et Professeur de Stratégie à TUCK BUSINESS SCHOOL DARTMOUTH ou Dr. Cora Lüders-theuerkauf de Medical Goes Additive et des conférenciers locaux tels Jean Michel Lucas de Cylaos, Alexandre Brosseau de Kreos ou encore André Surel d’EOS.

Parlant de la technologie FDM, un des exposants a été agréablement marqué par la maturité du marché. Si l’année dernière, la majorité des questions tournaient autour de « ce qu’est l’impression 3D FDM », cette année, les professionnels « se demandaient comment l’intégrer dans leurs activités ? ».

La France, un marché marqué par un grand réseau de distributeurs

Les catégories des exposants incluaient notamment : les médias spécialisés/sociétés de communication spécialisées, les associations professionnelles, les centres de recherche, les clusters, les éditeurs de logiciels, les consultants, les écoles & centres de formation, les fournisseurs d’équipements de numérisation, de contrôle et de métrologie, les producteurs de matériaux, fabricants de systèmes d’impression 3D, les bureaux de services d’impression 3D, les spécialistes de l’usinage et des machines de finition, les distributeurs de matériaux et de systèmes d’impression 3D et les « autres ».

Parmi ces différentes catégories, on note que le marché français est fortement marqué par la présence des distributeurs.  Parmi les 300 exposants et marques présents, environ 45 étaient des distributeurs de machines et de matériaux. Un réseau qui ne cesse de s’agrandir car pour pénétrer le marché français et éviter les barrières linguistiques et/ou culturelles, il est judicieux pour les entreprises internationales de collaborer avec des distributeurs locaux.

Les fabricants/producteurs français d’imprimantes 3D qui se démarquent

On remarque une certaine diversité dans les innovations présentées par les sociétés françaises : 3D Ceram, le spécialiste de l’impression 3D céramique en France a présenté une nouvelle imprimante SLA. Avec un plateau d’impression de 96,8 x 96,8 x 150 mm, l’imprimante produit des pièces céramiques par couches successives en utilisant un laser qui polymérise une pâte composée de résine photosensible et de céramique.

REPMO a présenté une machine de post traitement impression 3D métal, nommée DLyte. Une technologie de 3DRPD® qui vise à réduire l’intervention humaine avec sa machine au procédé breveté, une machine qui fournit un poli miroir sur tout type de géométrie.

D’abord distributeur, X3D Group lance sa propre marque d’imprimantes 3D x3D-Systems. La nouvelle gamme de la société inclut Shape1 qui intègre les technologies LCD, les imprimantes SLA RapidX et SystemX et Metalform qui propose une technologie de FA métallique. X3D Group vise pour l’instant un déploiement unique sur le marché français.

Pour ce qui est des imprimantes destinées aux makers et professionnels, on note l’imprimante 3D Strateo 3D d’Emotion Tech. Avec une technologie « Print Shield 3D », elle répond aux besoins de prototypage. Volumic de son côté met en avant la Stream 30 Ultra, capable d’imprimer les matériaux prisés sur le marché : PEEK, PEKK, ULTEM. Elle imprimerait 2 fois plus rapidement que les Stream Pro et possède une précision de placement 1μm en Z et 15μm en X&Y.

Enfin, dans le secteur des matériaux, CDP-Innovation lance trois nouvelles gammes de polymères hautes performance dérivés de la famille des poly(aryléthers), PICCHROMATIC®, PICCAT® et PICCID®.

Ces gammes de produits apportent des propriétés antibactériennes, antifongiques, conductrices et des effets optiques ; propriétés susceptibles d’intéresser les utilisateurs des technologies d’impression 3D.

La facilité d’utilisation des logiciels dédiés à la FA

De plus en plus les éditeurs de logiciels mettent à jour leur plateforme logicielle afin de faciliter l’utilisation par les professionnels aguerris et débutants. Un exemple qui nous a particulièrement marqués sur le salon est la démonstration du logiciel Geomagic Freeform par Pierre Maréchal, Regional Sales Manager chez 3D Systems.

Mis à jour pour la dernière fois l’année dernière, Pierre Maréchal nous a présenté un logiciel qui rend la conception plus accessible et assure des résultats « cohérents ». Destiné aux secteurs du médical, de la bijouterie et de l’art, Geomagic Freeform permet de créer des formes organiques prêtes pour la production. Le logiciel ne nécessite pas forcément une expertise en CAO et ses fonctionnalités incluent la possibilité de sculpter en 3D à l’aide d’un stylo, tout en combinant les outils de numérisation 3D, de modélisation ou encore de surfaçage.

Les makers, une communauté qui s’agrandit

Le nombre de créateurs et de makers prêts à développer une activité dans l’impression 3D ou simplement à exploiter la technologie au quotidien grandit un peu plus chaque année. L’un des fabricants qui nous fait croire en l’utilisation d’une imprimante 3D comme d’un ordinateur est Prusa.

Deux mois seulement après avoir lancé la plateforme de modèles 3D et la « World Map » pour faire participer les utilisateurs de ses imprimantes 3D, Prusa s’impose comme le fabricant qui crée la meilleure « expérience utilisateur » et la plus grande communauté des makers du marché. Josef Taborsky et Jakub Kucera, techniciens de la société, nous confient que la plateforme présente 98178 lieux où on retrouve des imprimantes 3D Prusa dans le monde et regroupe déjà 14807 utilisateurs d’imprimantes 3D Prusa, capables de fournir du « service d’impression 3D à la demande », « du support technique » ou simplement de faire découvrir les « imprimantes 3D Prusa » à des curieux.

Des secteurs connexes et essentiels à la fabrication additive

Les annonces les plus marquantes d’un salon professionnel dédié à la fabrication additive gravitent autour des matériaux, des imprimantes 3D, et des logiciels. 3D Print Lyon a su mettre en avant ces sociétés qui proposent des services nécessaires au développement des activités des entreprises de la fabrication additive. C’est le cas de Schmelzmetall qui fabrique des alliages de cuivre et commercialise les poudres métalliques, Actemium qui propose des équipements pour traiter les poudres métalliques, Nabertherm et des fours pour le post-traitement des pièces métalliques, SINEX/Chauvin qui proposent des tamiseurs pour nettoyer les poudres ou encore STRUERS Sas qui propose des équipements pour analyser la qualité des matériaux.

D’autres observations…

Plusieurs échanges avec des exposants montrent que la fabrication additive métallique est l’un des secteurs qui se cherche encore sur le marché français, un secteur dont les coûts sont encore trop élevés pour les professionnels du marché mais dont le potentiel est bien reconnu. Comment faire pour y palier ? C’est un sujet sur lequel il faudrait se pencher.

Enfin, le post-traitement est un sujet qui suscite de plus en plus l’intérêt car fabriquer de manière additive, c’est bien, c’est efficace mais ça n’est pas tout.

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