Dans le monde entier, plusieurs organisations ont exploré l’utilisation de l’impression 3D pour les implants mammaires. Même si plusieurs développements sont encore en cours, le fil conducteur de ces projets de recherche est de fournir des solutions personnalisées, précises et accessibles.
Des chercheurs de l’Université d’East Anglia (UEA) sont la dernière équipe de recherche à avoir décidé d’explorer l’utilisation de l’impression 3D pour la reconstruction mammaire et les chirurgies de conservation du sein.
Comment l’impression 3D peut-elle être utilisée pour créer des aides chirurgicales personnalisées pour la reconstruction mammaire et des implants mammaires pour la chirurgie conservatrice ?
L’équipe de recherche a utilisé un scanner 3D pour capturer la forme du sein de la patiente avant la chirurgie de reconstruction mammaire, afin de créer un moule à l’aide de l’imprimante 3D. Ce moule personnalisé peut être utilisé comme aide chirurgicale pour mesurer le volume de tissu et la forme du sein de la patiente pour la reconstruction mammaire, dans le but d’améliorer la qualité et la rapidité de l’opération.
L’autre aspect du projet consistait à utiliser les données IRM du patient pour créer un implant personnalisé, imprimé en 3D à l’aide d’un polymère biodégradable, pour la chirurgie conservatrice du sein : une opération qui vise à retirer le cancer tout en conservant autant que possible le tissu et la forme du sein. Une fois imprimé, l’implant d’échafaudage en 3D serait placé dans le sein de la patiente au cours de l’opération, avec injection de la graisse de la patiente, l’implant se dégradant ensuite lentement dans l’organisme au fil du temps.
Normalement, la reconstruction mammaire conventionnelle nécessite une ou plusieurs opérations de correction après l’opération initiale pour obtenir une forme satisfaisante du sein de la patiente. Le moule mammaire personnalisé vise à améliorer la précision de l’opération et à réduire au minimum la nécessité d’opérations multiples, ce qui permettra non seulement de réduire la durée de l’opération pour chaque patiente, mais aussi d’améliorer le résultat clinique et la satisfaction de la patiente.
Même si la technologie est actuellement en cours de développement, le potentiel de ce projet est énorme. Le Norfolk and Norwich University Hospital (NNUH) sous-traite actuellement ses services d’impression 3D pour les cas de certains patients nécessitant une aide chirurgicale personnalisée, des outils et des modèles de planification chirurgicale. En travaillant en partenariat avec nos institutions régionales, la mise en place d’un service régional d’impression 3D médicale dans le Norfolk pourrait contribuer à réduire de manière significative les émissions et les impacts environnementaux plus larges en réduisant la nécessité de sous-traiter l’impression 3D à l’étranger, ce qui permettrait aux institutions régionales de réaliser d’importantes économies, ont déclaré les chercheurs.
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