C’est un autre objectif de l’impression 3D, que la technologie puisse être accessible à ceux qui ne peuvent se le permettre

Vétérinaire de profession, Turnera Croom n’est pas seulement passionnée par son job. Elle cherche et met en œuvre tous les moyens possibles pour le développer. L’impression 3D est pour ainsi dire la principale force qui l’aide à réaliser une partie de son métier : enseigner aux jeunes femmes la valeur de la vie animale et la défense des vétérans à travers Vets in 3D.

Elle prend la parole aujourd’hui afin d’apporter un nouveau regard sur l’utilisation de l’impression 3D dans les soins aux animaux.

Comment êtes-vous venue à l’impression 3D ?

L’impression 3D est utilisée de nos jours pour des applications médicales comme les prothèses, non seulement pour les humains, mais aussi pour les animaux. Donc nous, les vétérinaires, utilisons l’impression 3D pour les prothèses. Nous pouvons également l’utiliser pour visualiser les traumatismes et d’autres [membres].

La numérisation d’un chat atteint d’une tumeur montre son analyse mais l’impression 3D permet au médecin d’imprimer la tumeur pour connaître la structure environnante de sorte que la chirurgie soit pratiquée à l’endroit exact où la tumeur a lieu.

Une autre grande avancée dans l’impression 3D est que maintenant, il existe un public cible réel pour cette technologie. C’est une avancée médicale qui peut nous être bénéfique.

Pourriez-vous présenter Vets in 3D ?

Vets in 3D se nomme ainsi car je suis vétéran et vétérinaire. J’ai travaillé dans l’armée en tant que vétérinaire et c’est une section de l’armée que les gens ne connaissent pas.

J’utilise l’impression 3D pour créer des moyens amusants, passionnants et accessibles pour les enfants à connaître le métier de vétérinaire. Donc, pour toutes ces choses, les organes, la tumeur…je prends la technologie High-Tech, cette technologie 3D, et je l’amène à un niveau que les enfants comprendront.

Je peux imprimer en 3D une tortue par exemple. Ils peuvent regarder le processus d’impression 3D et ensuite nous commençons à parler de la tortue parce que le cours porte sur les amphibiens ce jour-là.

Ainsi l’impression 3D rend les choses amusantes, simples. Et présenter cette technologie à des fins d’utilisation à une cible afro-américaine est très important pour moi en tant que personne de couleur et médecin de couleur. Elle est présentée à des jeunes femmes noires, surtout mais nous restons bien évidemment ouverts à tous.

Pourquoi, en particulier, les jeunes femmes noires ?

Vous savez, chaque entreprise doit se concentrer sur une cible. L’accent ne peut pas être mis sur tout le monde. Et mon entreprise a été créée par la femme noire que je suis, qui a été éduquée par une autre femme noire. Je ressens fortement cette mission. C’est ma façon de redonner à ma communauté.

J’ai tenu par exemple un événement sur les animaux il y a deux semaines. C’était dans le quartier de Kalamazoo où je connais beaucoup de personnes (une communauté afro-américaine) avec des revenus parfois faibles…ça c’est un autre objectif de l’impression 3D, que la technologie puisse être accessible à ceux qui ne peuvent se le permettre.

Quels matériaux utilisez-vous pour fabriquer vos modèles ?

PLA en plastique. C’est le matériau le plus commun utilisé dans l’impression 3D. D’autres matériaux tels que le carbone et le graphène peuvent être utilisés. Je suis très enthousiaste à propos du graphène parce qu’il est plus fort que l’acier et c’est un conducteur électrique. C’est un matériau incroyable. C’est un autre élément sur lequel j’ai commencé à travailler. Mais la plupart des choses que j’ai faites sont avec du PLA qui est un matériau biodégradable.

Quelle (s) imprimante (s) 3D utilisez-vous ?

Makergear. Quand j’ai eu cette imprimante pour la première fois, elle avait une extrudeuse. Je l’ai mise à niveau et maintenant j’ai deux extrudeuses et peux imprimer avec deux couleurs.

Que pensez-vous de l’impression 3D en général ? dans votre industrie ?

Cela dépend de la composante du marché dont nous parlons. Je pense que le marché est tellement énorme qu’il serait difficile de dire s’il est mature.

Quelles sont vos difficultés ?

L’une des principales difficultés est que les gens ne comprennent pas ce qu’est l’impression 3D et ce dans toutes les classes. Ce n’est pas seulement le jeune garçon qui n’a peut-être jamais vu ça, mais aussi les parents et les grands-parents qui ne l’ont jamais vue et qui peuvent être un peu « effrayés ». C’est pourquoi, je fais beaucoup de publicité sur les réseaux sociaux (Facebook, Pinterest, Instagram) et des vidéos en direct pour expliquer.

Quelles sont vos perspectives de développement?

Une chose que j’ai commencé dernièrement est un service vétérinaire mobile.

Je travaille également sur l’utilisation de la bio-impression, mais mon objectif premier est de réussir un partenariat avec les écoles et l’introduction de la technologie d’impression 3D aux enfants.

Je voudrais également avoir un partenariat avec un fabricant d’imprimantes 3D qui sera prêt à parrainer et à mettre ses imprimantes dans les écoles afin que je présente l’information aux écoles. Je suis vraiment impatiente de le faire.

 

Pour des informations exclusives sur l’impression 3D, abonnez-vous à notre newsletter et suivez-nous sur les réseaux sociaux !
//pagead2.googlesyndication.com/pagead/js/adsbygoogle.js

(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});