The district was conceived as a two-storey building that develops outwards, not upwards. Photo: HMC | Le quartier a été conçu comme un bâtiment de deux étages qui se développe vers l'extérieur et non vers le haut. Photo : HMC

Il n’y a pas de tours, les plantes médicinales sont cultivées sur place et l’établissement peut produire sa propre énergie et traiter ses propres déchets.

Les autorités qataries ont fait appel au cabinet d’architectes néerlandais OMA et à la société d’ingénierie britannique Buro Happold pour construire un hôpital durable sur un site de 1,3 million de mètres carrés près de Doha.

 Selon Reinier de Graaf, associé chez OMA, l’objectif serait de pouvoir prendre soin des personnes et de l’environnement dans lequel elles évolueront, d’où l’idée d’un hôpital qui « se construit tout seul ».

De nombreux hôpitaux contemporains sont, selon M. De Graaf, grands, anonymes, laids et éloignés des personnes qu’ils sont censés servir. « Il est juste de dire que c’est probablement en grande partie la faute des hôpitaux si les gens n’aiment pas l’architecture moderne, car ils représentent le pire de l’architecture moderne« , a-t-il ajouté.

Dans le but de devenir une norme régionale à l’avenir, la construction ne comportera pas de tours ; les plantes médicinales seront cultivées sur place et l’établissement pourra produire sa propre énergie et traiter ses propres déchets – et bien évidemment, il sera construit par des robots d’impression 3D.

Les architectes prévoient un hôpital de 1 400 lits, les patients étant hébergés au premier étage, tandis que le rez-de-chaussée est utilisé pour les salles de consultation et d’autres services. Les machines situées sous terre, quant à elles, participent au fonctionnement de l’hôpital.

Du point de vue de la construction, si nous ne savons pas quelle imprimante 3D sera utilisée, nous savons que la technologie permettra de construire chaque module avec son ornementation unique.

D’autres tendances dans la conception et la fonction des hôpitaux ont conduit à ce que les hôpitaux deviennent des lieux où les gens se rendent pour une « garde de jour », c’est-à-dire qu’ils entrent et sortent sans passer la nuit, a déclaré le Dr Marie Strid, spécialiste de l’architecture des soins de santé à l’université de technologie Chalmers de Göteborg, en Suède. La tendance est également aux établissements plus spécialisés, dotés de « meilleures connaissances et expériences » et de capacités de recherche.

« Il y a une véritable obsession de la flexibilité. Vous ne savez tout simplement pas ce dont vous aurez besoin« , a déclaré Annmarie Adams, professeur à l’université McGill. « Les hôpitaux en sont venus à ressembler à des centres commerciaux, des aéroports ou des hôtels. Ils ressemblaient davantage à des bâtiments fantaisistes ou à des bâtiments qui offraient une certaine évasion. »

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