Pour sauver la faune maritime, des chercheurs de l’Université de Hong Kong recherchent des preuves scientifiques et précises des impacts naturels et anthropogéniques sur les animaux aquatiques.
Pour cela, ils s’appuient sur une investigation basée sur la documentation en 3D des carcasses échouées et des outils suspectés d’avoir causé ces blessures.
« La collision avec les navires est l’une des principales menaces pour les espèces maritimes », explique le professeur Kot, chercheur en imagerie vétérinaire. « Si la diminution du trafic maritime suite à la pandémie de COVID-19 a réduit ces collisions, d’autres menaces subsistent. En 2023, l’enchevêtrement dans du matériel de pêche a été détecté chez 15 des 25 cétacés échoués. »
« Nous souhaitons faire progresser nos recherches dans le sens de la conservation du milieu marin afin de faciliter les débats scientifiques et les décisions politiques. Notre objectif est de tendre vers un idéal : “Un océan, une santé” », résume M. Tsui, directeur du laboratoire de l’université de Hong Kong. « En cas de procès, ces résultats pourraient servir de preuves bien plus précises et fiables que les images photographiques en 2D », ajoute le professeur.
L’importance des scanners 3D dans l’enquête
En utilisant des méthodes conventionnelles telles que la photographie et la photogrammétrie pour capturer l’état extérieur des animaux, l’équipe n’a pas pu récolter des données suffisantes à cause des problèmes d’éclairage, la distance et d’autres facteurs.
« Nous avions besoin de modèles 3D pour visualiser l’état de la peau, les plaies et les blessures, et les outils utilisés pour les infliger », explique le professeur Kot.
Le recours aux scans 3D, à travers les scanners 3D d’Artec3D, a permis d’obtenir des documents électroniques complets pour les investigations sur les décès et la reconstitution virtuelle de la scène de l’accident. Il s’agit donc de documenter les blessures ou morts d’animaux marins, d’étudier comment et pourquoi cela s’est produit et de réfléchir à la manière de prévenir de tels incidents à l’avenir.
« Nous avons choisi Artec 3D tout d’abord parce que la couleur est extrêmement importante pour nous. Lorsque nous étudions les blessures et les plaies, la texture nous donne beaucoup plus d’informations : s’il s’agit de plaies récentes, en cours de cicatrisation, etc. »
En commençant avec l’Artec Eva, une solution pour capturer des objets de taille moyenne, et le Space Spider, un produit saisissant les détails les plus fins avec une très grande précision, l’équipe a rapidement décidé d’élargir sa gamme d’outils. « Nous avons utilisé Eva pour scanner l’ensemble du corps de l’animal, et Space Spider pour les régions focales d’intérêt. L’acquisition des données prend généralement 20 à 30 minutes, mais avec l’Artec Leo, nous pouvons scanner un dauphin ou un marsouin en 5 à 10 minutes. » En effet, l’Artec Leo a été conçu pour des cas comme celui-ci : se déplacer sur une grande surface, capturer rapidement et sans fils ou câbles gênants.
L’objectif étant de scanner et d’inspecter non seulement l’extérieur mais aussi l’intérieur de l’animal, le scan doit être effectué avec soin et de manière très précise. « Nous plaçons donc les animaux sur la table de tomodensitométrie et nous les scannons de manière systématique : la vue latérale, puis celle du dessus et enfin, celle du dessous. Après un scan approfondi de l’extérieur de la carcasse, l’animal est ouvert pour un scan interne. »
La documentation exhaustive sur l’ensemble du corps s’est révélée extrêmement utile pour l’équipe, qui apprécie beaucoup les preuves détaillées et disponibles en permanence. « Lorsque nous ouvrons le corps, nous ne pouvons plus le recoudre : il n’y a pas de retour en arrière possible », déclare le professeur Kot. « Le fait de disposer de données et de modèles 3D nous permet donc d’effectuer plusieurs séries d’investigations et de les partager entre différents groupes d’experts à travers le monde en vue d’investigations plus poussées. »
Comprendre et connaitre les cétacés, pour mieux les protéger
« Lorsqu’il s’agit d’objets aussi volumineux que des baleines ou des bateaux, c’est au tour d’Artec Ray de se distinguer », explique le Dr Chung, chercheur et coordinateur scientifique du laboratoire de Hong Kong. Grâce à la photogrammétrie, l’équipe peut ensuite intégrer la couleur dans le modèle 3D et obtenir un scan très détaillé et précis, même pour les plus grands mammifères.
« Nous sommes en mesure de déterminer les points névralgiques de ces accidents, ainsi que les types de navires qui apparaissent dans ces eaux », indique le Dr Chung. « Ensuite, nous nous rendons sur les chantiers navals, dans les arsenaux, et nous examinons tous ces types de navires. Avec Artec Ray, nous scannons le fond de ces bateaux. »
Une fois toutes les données collectées en 3D haute résolution, l’analyse et la reconstruction de la scène sont effectuées. « Le plus important, c’est que cela permet de comprendre comment les navires entrent en collision avec ces espèces maritimes, mais aussi comment les blessures pourraient être évitées. C’est pourquoi nous utilisons nos scanners 3D d’Artec sur presque tous les objets que nous recevons. »
Mais comme pour tout, il est important de ne pas se concentrer uniquement sur la cause de la mort, mais aussi sur l’environnement et le bien-être général des créatures marines. « Par exemple, les déficiences visuelles ou auditives peuvent également entraîner une moins bonne réaction à l’environnement et un plus grand risque de collision avec les navires. Selon les experts, afin de mettre en place des mesures de conservation précises pour notre faune aquatique menacée, il ne faut pas simplement blâmer les bateaux mais plutôt faire plus d’efforts pour comprendre la santé biologique de ces animaux.
Par ailleurs, afin de partager leurs connaissances au plus grand nombre, l’équipe de chercheurs de l’Université de Hong Kong organise chaque année un module de scan 3D afin d’enseigner aux participants comment le scan 3D est utilisé.
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