Interview – Bastien Vanlathem, Co-fondateur de GRYP, présente leurs solutions d’impression 3D pour les voitures de collection

Bastien Vanlathem, Belge, vit à Bordeaux (France), depuis 2 ans. Il rencontre Gauthier Laviron lors de ses études en commerce international. Les deux amis se découvrent alors une passion commune : les voitures de collection. Cette passion conduit à la création de la start-up GRYP, qui à travers ses solutions d’impression 3D permet à des propriétaires de voitures de collection de se retrouver autour de cette passion.

Nous avons eu le plaisir de discuter avec Bastien Vanlathem, qui a partagé avec nous l’expérience de GRYP et l’utilisation de l’impression 3D dans leur monde automobile. #OpiniondelaSemaine

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J’ai toujours aimé les voitures et la conduite. J’avais l’habitude de faire des compétitions automobiles et Gauthier, mon partenaire aime restaurer les voitures. Cette passion commune autour des voitures nous a conduit à mieux nous connaître, à réaliser que nous avions la même vision, la même idée et à réaliser ce projet.

Au cours de la deuxième année de mon Master, après avoir remporté le concours des entrepreneurs, nous étions plus que motivés pour nous lancer.

Pour la petite histoire, après que Gauthier ait restauré sa Gulf Cabriolet Volkswagen, nous avons réalisé que sur le marché il y a une pénurie de pièces de rechange. Nous avons décidé de relever ce défi et d’offrir ce type de pièces sur le marché. Les choses ont commencé à prendre forme et GRYP est devenue officielle en octobre 2017.

Et GRYP propose quel type de services ?

GRYP est spécialisée dans la fabrication additive des pièces de rechange pour les anciennes et les plus jeunes voitures.

Sur notre site, nous proposons un catalogue des pièces de rechange que nous fabriquons. Notre premier objectif est de développer ce catalogue. Pour cela, nous allons fabriquer plus de 100 pièces en 6 mois et nous en avons déjà 40. Nous devons donc trouver de nouvelles pièces de rechange qui ne sont pas disponibles sur le marché et nous assurer que nous pouvons fabriquer ces pièces mieux que l’original.

Nous travaillons actuellement sur ceci, et nous développerons par la suite d’autres services notamment la vente des imprimantes 3D à nos clients B2B (business to business) et B2C (business to consumers). Ainsi, nos clients pourront acheter les pièces de notre catalogue et les fabriquer par eux-mêmes.

Nous allons donc travailler sur une stratégie que nous mettrons en place pendant 1 an ou 2.

Votre offre de services est-elle limitée à Bordeaux ?

Notre offre n’est pas limitée à Bordeaux. Actuellement, nous avons des clients qui viennent de tous les départements en France mais aussi de Belgique. Nous souhaitons développer notre activité auprès d’autres collectionneurs en Europe car notre société pourrait leur fournir des livraisons et d’autres services. Nos débuts en France nous donnent l’opportunité de tester le marché, nos procédés et nos produits avant de nous développer.

Quelle a été votre première expérience avec l’impression 3D et pourquoi cet intérêt pour cette technologie ?

Nous avons utilisé l’impression 3D pour la première fois dans un Fab Lab. Nous travaillions sur GRYP (à l’époque, c’était encore un projet) : pendant un an, nous avons réalisé beaucoup de prototypes et développé d’autres produits pour nous assurer que nos pièces étaient parfaites pour nos futurs clients.

Pouvez-vous nous parler d’un projet « challengeant » réalisé par GRYP ?

Un projet ambitieux consistait à démontrer à nos clients les avantages de la technologie d’impression 3D, car beaucoup d’entreprises d’impression 3D fabriquent des pièces pour les collectionneurs, mais ces derniers ne sont pas réellement conscients des avantages réels de ces pièces et des besoins des clients. De plus, ceux qui fabriquent leurs propres pièces n’utilisent pas les bons matériaux primaires et ne disposent pas de la technologie appropriée pour fabriquer des pièces de rechange.

En plus d’être passionnés par les voitures, nous connaissons notre marché – nous prêtons vraiment attention à tout au cours des processus de fabrication ; c’est pourquoi, dès le début, nous avons décidé de communiquer avec les collectionneurs.

Nous sommes allés à un rallye de voitures de collection et nous avons parlé avec d’autres passionnées qui comprennent vraiment le besoin des clients. Nous avons ensuite décidé de nous adresser à des professionnels, à des garages de restauration et à d’autres entreprises, et nous avons décidé de commencer avec des prototypes pour être sûrs que le processus était bon. Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que nos clients sont très satisfaits de notre produit et de notre processus de fabrication.

A quoi l’impression 3D vous sert-elle ?

Dans l’industrie automobile, en général, les entreprises utilisent la technologie d’impression 3D pour créer des prototypes de pièces pour les nouvelles voitures. Grâce à cette technologie, chez GRYP, nous pouvons créer des pièces uniques au lieu de créer des quantités massives. C’est l’un des principaux avantages de l’impression 3D dans l’industrie automobile. Ceci est particulièrement visible dans le cas des voitures classiques. Nous fabriquons des pièces mais nous ne devons pas les stocker. Ainsi, lorsqu’un client nous appelle pour une pièce, il suffit de la sélectionner dans notre catalogue et de l’imprimer en 3D à la demande. C’est un très bon avantage en termes de coûts et de production.

Un autre avantage que nous exploitons lorsque nous utilisons la fabrication additive est notre logiciel de CAO qui nous permet d’améliorer la résistance mécanique des pièces.

Y a-t-il des limites auxquelles GRYP fait face avec cette technologie dans l’industrie automobile ?

À mon avis, l’impression 3D est en constante évolution. Chaque mois, il y a une nouvelle imprimante 3D ou de nouveaux matériaux sur le marché, nous devons donc être conscients de cela et savoir quelle technologie correspond le mieux à nos besoins.

Cela demande ainsi beaucoup de temps pour assister aux salons, découvrir de nouvelles technologies ou de nouveaux produits dans les ateliers des fournisseurs. Il est difficile de parler de limites, mais il faut plutôt garder à l’esprit le fait que la technologie doit encore être mature et que les gens doivent en être plus conscients. De plus, les entreprises doivent encore s’approprier cette technologie et apprendre à l’utiliser à bon escient.

Un dernier mot à ajouter ?

L’impression 3D va changer l’industrie et je pense que cette technologie permettra de développer beaucoup de nouvelles solutions pour l’industrie. Ce sera certainement l’avenir de la fabrication des voitures classiques car il n’y a plus beaucoup de stocks.

Les pièces cesseront d’exister pour les voitures de collection, ce qui est logique car ces voitures ont été fabriquées il y a environ 50 ans. Compte tenu de la rareté des pièces sur le marché, la technologie d’impression 3D est parfaite pour fabriquer ces pièces de rechange. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’aller sur ce marché.

 

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