Un vétéran de la fabrication additive a déclaré un jour à 3D ADEPT Media que, « d’un point de vue technologique, il y a une empreinte claire de la fabrication additive en Belgique. (…) [Cependant], les entreprises belges devraient se rendre compte qu’il est temps d’investir dans la technologie ». Quelques entreprises, dont Materialise, Twikit, aerosint, etc. ont compris cette déclaration très tôt et ont prouvé leur volonté et leur capacité à repousser les limites de la technologie. Aujourd’hui, elles font la fierté du royaume de Belgique, et une autre société qui rejoindra très prochainement ce club est Fuselab 3D.
Fondée par Jonathan Palmaers, la société n’en est qu’à ses débuts, mais s’engage à apporter une valeur ajoutée là où on ne l’attend pas. Nous avons découvert Fuselab 3D lors du dernier événement de Formnext, où la société faisait ses débuts avec une technologie unique, une imprimante industrielle 3D FDM appelée Fuselab FL300.
La technologie FDM est certainement la technologie de fabrication additive la plus connue et la plus utilisée. Parce qu’elle est considérée comme la plus simple à utiliser, les professionnels ont tendance à croire qu’aucune amélioration ne peut y être apportée. En tant qu’ingénieur électromécanique et véritable intello, Jonathan Palmaers pense autrement.
Palmaers a réellement touché du doigt la fabrication additive, lorsqu’il travaillait dans une entreprise automobile. Ils utilisaient une imprimante 3D FDM pour assurer les activités de prototypage et de test. Affecté au département R&D, il a découvert ce que la FA pouvait faire pour accélérer le processus de développement d’un nouveau produit.
« Ça me fascinait de voir comment des prototypes complexes pouvaient être fabriqués de manière additive sans les longs délais que nous connaissons avec les méthodes traditionnelles », a déclaré Palmaers.
Cependant, l’utilisation de l’impression 3D FDM dans cette entreprise automobile a également permis à l’ingénieur électromécanicien d’identifier certains domaines d’amélioration de la technologie. Dans cette Opinion de la semaine, Palmaers nous confie quels sont ces points d’amélioration, en quoi l’imprimante 3D est unique en son genre et quelles sont les prochaines étapes pour l’entreprise.
Qu’est-ce qui a conduit au développement de la Fuselab FL300 ?
En utilisant une imprimante FFF dans mon travail quotidien, j’ai rapidement identifié le mécanisme d’alimentation du filament comme étant le maillon faible des imprimantes FFF existantes. Cela m’a donné l’idée d’un mécanisme d’alimentation de filament qui pourrait améliorer la fiabilité et la vitesse des imprimantes FFF ainsi que d’autres caractéristiques. Après 2 ans de construction de prototypes et de tests du nouveau mécanisme d’extrusion, Joey Symons, mon partenaire commercial et moi-même avons fondé Fuselab 3D, dédié au développement et à la commercialisation d’une imprimante 3D FFF.
Comment l’imprimante 3D Fuselab FL 300 se distingue-t-elle des autres ?
La nouvelle extrudeuse brevetée que nous avons développée permet une impression plus rapide tout en fournissant des pièces de meilleure qualité. Elle permet également une bien meilleure fiabilité lors de l’impression, puisque le risque de broyage des filaments est pratiquement réduit à zéro. La FL300 est également dotée d’un cadre structurel indépendant de l’enveloppe extérieure pour une meilleure précision géométrique des pièces imprimées. Enfin, la plateforme de construction chauffée est dotée d’un nouveau système de montage qui lui permet de se dilater librement et symétriquement lorsqu’elle est chauffée, ce qui permet d’obtenir des pièces plus esthétiques sans décalage des couches, décalage souvent causé par la dilatation thermique.
Le volume de construction entièrement fermé nous permet de filtrer l’air sortant avec un filtre HEPA et un filtre à charbon actif, ce qui rend l’imprimante sûre à utiliser dans les petits espaces. Le filament est stocké dans un tiroir hermétiquement fermé pour éviter la dégradation du filament due à l’absorption d’humidité.
Jusqu’à présent, le plus grand défi pour la start-up était de faire fonctionner le « nouveau concept d’extrudeuse » et l’entreprise semble avoir réussi à relever ce défi.
Pour ce qui est des matériaux, le fondateur a déclaré qu’à part les matériaux flexibles, l’imprimante 3D peut traiter presque tous les matériaux.
La société a fait sa première entrée sur la scène internationale à Formnext, quel était l’objectif au regard de votre participation à ce salon ?
Le premier objectif était d’obtenir un retour d’information sur l’innovation de notre nouvelle extrudeuse et sur les spécifications de l’imprimante en général. Nous voulions également valider si nos priorités/buts internes correspondaient aux priorités des clients potentiels. Il s’est avéré que notre idée de ce que les clients attendaient correspondait assez bien à ce que nous offrions, donc notre recherche a été validée.
Enfin, nous voulions établir des contacts d’affaires avec des revendeurs potentiels pour le moment où nous serons prêts à commencer à vendre notre imprimante.
Quand est-ce que l’imprimante 3D est-elle déjà disponible pour la commercialisation ?
L’imprimante que nous avons présentée à Formnext était encore un prototype, mais très proche de la conception finale. Nous finaliserons la conception dans les mois à venir et nous nous préparons à lancer la production à l’été 2020.
Enfin…
La Fuselab FL300 apporte une nouvelle approche de la fabrication additive à ceux qui utilisent la technologie FDM. Destinée à la fois aux utilisateurs professionnels et aux centres de R&D, cette technologie peut également être utilisée pour des applications de production en série.
Fuselab 3D a encore un long chemin à parcourir mais la société est déjà sur la bonne voie pour réussir sa mission : « apporter une certaine innovation au marché des imprimantes FFF, innovation qui, [selon eux], a été absente ces dernières années ».
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