Alors que Rapid.Tech 3D bat son plein, aucune explication n’est nécessaire pour comprendre en quoi cette 20e édition est unique. Alors que des sourires, des poignées de main et même des accolades rythment les halls de Messe Erfurt, nous ne pouvons pas nous empêcher de remarquer les petits éléments qui font de ce 20e anniversaire un événement mémorable pour l’industrie.
Le discours d’ouverture de l’événement a mis en lumière l’utilisation de la FA dans l’industrie des semi-conducteurs – un secteur qui n’est pas souvent considéré comme un secteur de premier plan par les utilisateurs de la FA.
Radu Donose, Competence Lead Additive Manufacturing de la société néerlandaise ASML, fabricant de systèmes de lithographie pour la production de puces, a expliqué que la société avait déjà fabriqué en série plus de 200 pièces de machines en métal, plastique ou céramique.
En prenant l’exemple d’un système de support de plaquettes pesant douze kilogrammes, il a illustré certains des avantages de la fabrication additive : Alors que la fabrication conventionnelle nécessite 200 kilogrammes de matériau de départ et 44 semaines de temps de production, la fabrication additive nécessite 22 kilogrammes et 16 semaines. D’une manière générale, la fabrication additive permet d’augmenter les performances des machines d’ASML. Pour garantir la qualité, l’entreprise a mis au point une norme interne pour l’ensemble de la chaîne de valeur, ce qui permet aux fournisseurs de produire des pièces de manière fiable et continue.
Un autre point fort qui a attiré l’attention des participants a été la démonstration du fabricant de pompes KSB, qui a présenté en avant-première son enveloppe de confinement imprimée en 3D, un composant de série pour les pompes à couplage magnétique, qui sont très demandées dans l’industrie de transformation. L’enveloppe de confinement est entièrement recouverte de canaux de vide qui intègrent un système de capteurs permettant de détecter les fuites avant qu’elles ne se produisent. La première de cette innovation aura lieu en juin à ACHEMA, le forum mondial de l’industrie des procédés.
Dans le même ordre d’idées, une application que nous vous invitons également à découvrir est un centre de traitement mobile pour les pièces imprimées en 3D qui ne pèse que 45 kg. Il est présenté sur le stand de Metrom, une entreprise reconnue pour ses machines à commande numérique, ainsi que des supports de charge durables fabriqués à partir d’incrustations en plastique spécifiques au produit et de bois fabriqués de manière additive.
Le rôle de la fabrication additive en tant que moteur de l’innovation et de la croissance en Allemagne et en Europe a été examiné sous différents angles par les participants à la table ronde de l’après-midi. L’orateur principal, M. Donose, était accompagné de Christian Ochs de Siemens Mobility, du professeur Johannes Henrich Schleifenbaum de l’université RWTH d’Aix-la-Chapelle, de Juri Munk du DLR, de Thomas Kerk de Rheinmetall et de Christoph Hauck de Toolcraft. Bernhard Langefeld, de Roland Berger, a souligné que l’Allemagne, en particulier, dispose d’une bonne base en matière de FA, mais que la mise en œuvre d’applications commerciales doit être accélérée.
Au-delà du format classique qui comprend des discours d’ouverture, des conférences et des sessions, cette édition 2024 est également l’occasion pour les organisations de se réunir et de discuter de projets de FA pertinents qui pourraient façonner l’industrie manufacturière européenne. C’est le cas par exemple d’AM-platform, la plateforme technologique européenne en matière de FA, qui se réunira aujourd’hui pour faire le point sur les nouvelles de la Commission européenne, les normes en matière de FA et les projets en cours.
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