Cette année était spéciale pour le géant belge de la fabrication additive, Materialise, car elle marque son 30e anniversaire dans l’industrie de la fabrication additive. En trois décennies, Materialise a construit une entreprise importante et a joué son rôle en rendant la fabrication additive efficace, fiable, significative et évolutive.
L’entreprise se prépare maintenant à aborder la quatrième décennie en partageant son expertise avec ceux qui souhaitent évoluer dans le monde de la FA et en relevant les défis mondiaux en matière de durabilité.
La première grande étape qu’elle a franchie pour entrer dans cette décennie a été de s’asseoir avec l’industrie et les médias, pour partager ces objectifs. Dans cet esprit, la série « Think-In » a été lancée hier, un événement d’entreprise qui a mis en lumière leur nouvelle vision, en mettant l’accent sur les premières annonces qui façonneront cette vision.
En mettant l’accent sur la création d’une voie vers l’élimination des déchets dans l’impression 3D, Materialise a lancé Bluesint PA12, Materialise Process Tuner, la vitrine Magics ainsi que les nouvelles fonctionnalités de Magics 25.
Sur la route de la quatrième décennie de la FA
Pour Fried Vancraen, CEO de Materialise, « beaucoup de gens parlent de durabilité, mais en réalité, très peu de choses sont faites à ce sujet. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Chez Materialise, nous voulons joindre l’acte à la parole ».
Cette première action est le Bluesint PA12, une technologie qui permet d’imprimer avec une poudre réutilisée à 100 %, ce qui augmente considérablement l’efficacité des ressources du frittage laser. Le Bluesint PA12 est la première solution résultant de l’utilisation du frittage laser. Avec ce procédé, jusqu’à 50 % de la poudre devient un déchet et le recyclage de la poudre usagée est limité. D’autre part, l’impression 3D avec uniquement de la poudre usagée entraîne des problèmes de surface qui rendent la pièce imprimée en 3D inadaptée à la plupart des applications.
Les experts expliquent donc qu’avec le Bluesint PA12, la poudre qui serait normalement gaspillée peut avoir une seconde vie pour fabriquer de nouvelles pièces. Les pièces imprimées avec Bluesint PA12 ont des propriétés mécaniques et visuelles similaires, ce qui permet aux utilisateurs de faire un choix basé non seulement sur les spécifications techniques mais aussi sur l’impact environnemental.
Comme charité bien ordonnée commence chez soi, tout au long de 2021, Materialise utilisera cette poudre sur plusieurs machines de frittage laser. Son objectif ? Réutiliser plus de cinq tonnes de poudre qui deviendraient normalement des déchets.
En outre, quelques clients qui font de la durabilité une priorité participeront à un programme bêta pour le service Bluesint PA12.
Augmenter la production d’impression 3D avec le Materialise Process Tuner
La mise à l’échelle de la FA s’accompagne d’une série de défis, notamment une plus grande variabilité lorsqu’il s’agit des pièces imprimées en 3D. Le défi est encore plus grand pour ceux qui aspirent à une production de masse car ils doivent passer par la validation du processus d’impression 3D pour une seule pièce (ce qui peut prendre jusqu’à 1 000 échantillons d’essai et nécessiter des dizaines de constructions d’essai et des semaines, voire des mois de travail).
Pour relever ces défis, Materialise a imaginé une plateforme en ligne, le Materialise Process Turner, qui aiderait les organisations à accélérer ce processus pour la fabrication en volume.
La plateforme réduirait la quantité d’impressions tests physiques nécessaires pour trouver les paramètres d’impression optimaux ; elle permettrait aux entreprises d’augmenter leurs opérations d’impression 3D de manière plus durable grâce à une automatisation avancée, à l’intelligence artificielle et à des simulations intelligentes pour prédire les impressions sous-optimales.
« Lorsque nous demandons aux entreprises quels sont les principaux obstacles à l’augmentation de leur production, elles nous répondent que c’est trop cher, trop complexe et trop long. Par conséquent, certaines entreprises y réfléchissent à deux fois avant de passer à l’échelle supérieure », a déclaré Stefaan Motte, vice-président et directeur général de Materialise Software. « Avec le Materialise Process Turner, nous leur permettons de trouver les paramètres d’impression optimaux sans perdre de temps en machine et en ingénierie. Dans nos propres usines d’impression 3D, nous avons pu réduire de 50 % le coût par paramètre optimisé, ce qui est impressionnant ».
Le Materialise Process Tuner est accessible via un navigateur web ainsi que via une API, ce qui en fait la première application Magics native de la société. Les entreprises peuvent également choisir de déployer et d’exécuter l’application sur place.
Un programme d’adoption précoce a également été lancé pour ce service, qui devrait être disponible au premier trimestre 2021. En attendant, les organisations telles que les fabricants d’imprimantes et de matériel 3D et les entreprises qui se préparent à la mise en place d’une application de la FA en série peuvent déjà s’inscrire au programme.
Combler le fossé entre les usines d’impression 3D et leurs clients avec Magics Storefront
L’un des principaux défis que les fabricants ont dû relever avec le Covid-19 était le contact direct avec leurs clients. Dans le monde de Covid-19 qui impose la numérisation comme nouvelle norme, les entreprises ont transformé leurs canaux de vente pour s’adapter à la nouvelle façon de travailler.
Dans cet esprit, Materialise lance Magics Storefront, une nouvelle solution de commerce électronique basée sur le cloud qui automatise le processus de réception et de vente des usines d’impression 3D et facilite la communication avec les clients.
Conçu pour les bureaux de services internes et externes qui traitent de nombreuses commandes d’impression par jour et souhaitent automatiser un certain nombre de ces processus de réception dans un environnement en ligne, Storefront est une solution complète de commerce électronique et de CRM sur une seule plate-forme.
L’entreprise explique dans une communication de presse qu’elle prend en charge le calcul automatique et manuel des prix et des devis, la préparation des données de FA, la gestion des commandes et l’intégration avec les fournisseurs de paiement et d’expédition. Magics Storefront peut être utilisé comme une solution autonome, mais il offre également une intégration prête à l’emploi avec les logiciels Materialise Streamics et Magics. Cette combinaison offre une grande souplesse aux entreprises qui doivent gérer des environnements complexes avec plusieurs technologies d’impression, quelle que soit la combinaison d’imprimantes dont elles disposent. La technologie Materialise Build Processor permet également de recevoir un retour d’information instantané des machines, ce qui permet de fournir aux clients des mises à jour en temps réel sur l’état de leurs commandes d’impression et sur les éventuels retards.
Pour l’instant, la vitrine Magics est encore en phase test. Il serait officiellement lancé au deuxième trimestre 2021.
Enfin la 25e édition de Magics 25
En période d’incertitude économique, les entreprises veulent faire plus avec moins. Avec l’introduction de la 25e édition de Magics, la suite logicielle phare de Materialise pour la préparation des données et des constructions, la société permet aux utilisateurs de faire exactement cela : obtenir plus avec moins de clics.
Les utilisateurs expérimentés de Magics remarqueront que l’assistant de correction, l’une des fonctionnalités les plus populaires de Magics, a été intégré dans les pages de l’outil. L’assistant fait toujours ce qu’il fait le mieux : fixer des pièces pour les rendre imprimables. Mais en l’intégrant dans les pages d’outils, les utilisateurs peuvent désormais voir toutes les erreurs d’un seul coup d’œil et les corriger d’un simple clic.
Une autre fonctionnalité d’utilisation est la simulation complète pour l’impression 3D métal, qui fait partie du module de simulation. Avec Magics 25, les utilisateurs peuvent simuler plusieurs pièces à la fois, ce qui accélère le processus de simulation et leur permet de prévoir l’effet que les pièces peuvent avoir les unes sur les autres. La nouvelle édition de Magics permet également de simuler la plaque de base avec les pièces, en signalant toute déformation de la plaque de base qui pourrait avoir un impact sur la construction.
« La pandémie mondiale engendre des souffrances humaines et a un coût économique énorme. Mais dans la destruction, nous pouvons déjà trouver les premières graines de renouveau », déclare Fried Vancraen, fondateur et PDG de Materialise. « Au début de la 4e décennie de l’impression 3D, nous entrons dans une décennie d’innovation et de créativité potentiellement radicale qui remplacera les anciens procédés obsolètes par des solutions répondant mieux à une nouvelle réalité. Je crois que cette nouvelle réalité sera plus numérique, plus personnalisée et plus durable ».
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