Dans des secteurs comme la défense, la fusion laser sur lit de poudre n’est pas toujours la première technologie de fabrication additive qui vient à l’esprit, notamment pour la création et la réparation de pièces métalliques. Après la fabrication additive par projection à froid, une autre option explorée par les professionnels dans ce domaine est l’impression 3D métal DED.
L’équipementier Meltio a récemment partagé un exemple intéressant : l’armée française a utilisé l’imprimante 3D métal à laser à fil de l’entreprise dans le cadre d’une manœuvre en mer. En fournissant une assistance à distance (depuis la ville de Toulon), la technologie a permis de répondre aux besoins immédiats de réparation et de fabrication de pièces en acier inoxydable.
Selon Meltio, l’armée française serait la troisième à intégrer sa technologie dans le cadre de ses essais, après les États-Unis et l’Espagne.
Installée à bord d’un navire militaire, la solution de Meltio a été évaluée dans le cadre de l’exercice « Ursa Minor » en mai dernier. Ce dernier est un exercice naval de maintenance opérationnelle de haute intensité organisé par le Service de soutien de la flotte (SSF). Au cours de cet exercice, une expérience spéciale de dépannage a été menée dans les ateliers du service logistique de la marine à Toulon.
A la demande du porte-avions français Charles de Gaulle, l’imprimante 3D fil-laser métal de Meltio a permis de fournir et de réparer des pièces entièrement denses pour diverses applications industrielles – à un faible coût de production par centimètre cube, contrairement aux méthodes de fabrication traditionnelles, telles que la chaudronnerie, le forgeage et autres.
Pour rappel, le procédé de Meltio consiste à un empilement des fils de soudure les uns sur les autres, sous forme de fil introduit dans un bain de fusion généré par un laser. Il s’appuie sur une modélisation numérique du remplacement, préalable indispensable à la production.
« Après des mois d’essais préalables dans notre centre technologique de Toulouse, dans le sud de la France, pour tester la technologie DED (dépôt direct de matière avec technique de fusion laser comme soudage) de Meltio, l’imprimante a été approuvée pour être transférée à Toulon. L’objectif principal de ce transfert est de répondre aux besoins des navires de la Marine qui naviguent avec leurs besoins de réparation et de fabrication dans différents matériaux métalliques, principalement les aciers inoxydables et l’inconel, pour lesquels le système de fabrication additive de Meltio est très efficace dans le résultat des pièces obtenues », explique Jean-Marc Quenez, directeur de l’innovation et de la fabrication additive au Service de Soutien de la Flotte (SSF) du ministère français de la Défense.
Il ajoute : « Nous avons choisi Meltio pour cet exercice car elle nous permet de réparer des pièces métalliques existantes et avec cette machine, nous fabriquons des pièces d’essai avec la technologie DED, et non des pièces finales, que nous soumettons ensuite à un post-traitement et à un usinage en fonction de nos besoins. L’imprimante 3D métal de la marque espagnole répond à nos attentes en termes de fiabilité et est très facile à utiliser pour nos ingénieurs. Nous prévoyons que cette imprimante 3D métal continuera à être fonctionnelle et à faire partie de notre programme expérimental d’utilisation de la fabrication additive qui continue à évoluer ».
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