La semaine dernière, nous avons eu le plaisir de rencontrer Marc Lambaerts qui, avec l’aide d’autres personnes, dirige le Fab Lab de Louvain.
Le Fab Lab de Louvain est l’un des Fab Labs les plus anciens et les plus grands du monde en termes de nombre de personnes. Il existe depuis une dizaine d’années et réalise environ 10 000 projets par an. En ce qui concerne l’espace, ils ne sont pas les plus grands mais sont en train d’acquérir un nouveau bâtiment, ce qui leur donnera l’espace nécessaire car la popularité de ce laboratoire augmente considérablement.
Le Fab Lab de Louvain dispose de tous les outils nécessaires pour faire fonctionner un laboratoire performant dédié à la technologie 3D : découpeuses laser, fraiseuses CNC (petites et grandes), découpeuses, petites fraises, robotique et une douzaine de machines FDM. Les machines FDM des laboratoires ne sont prêtées aux écoles que pour apprendre réellement aux enfants comment imprimer en 3D. Environ 5-6 des machines FDM sont maintenues opérationnelles avec le laboratoire.Ce qui est intéressant à noter, ce sont les différences entre le Fab Lab de Louvain et les autres laboratoires belges. Le facteur déterminant qui les distingue est le nombre de personnes qu’ils aident dans leur laboratoire. Le Fab Lab de Gand, par exemple, réalise environ 2 000 projets par an alors que Louvain réalise 5 fois ce montant. Cet écart est dû aux machines disponibles que la plupart des laboratoires n’ont pas.
Un autre aspect est que Louvain est une ville très axée sur la connaissance. Leuven est une ville étudiante où il y a trop d’étudiants et donc beaucoup de connaissances dans une très petite partie de la Belgique. C’est le « mile carré le plus intelligent » de l’Europe pour ainsi dire. Les étudiants sont impatients de faire partie de ces fabrications numériques qui sont rendues possibles dans nos laboratoires. Nous avons une très bonne réputation de pouvoir faire plus que la plupart des Fab Labs en Belgique.
Le Fab Lab de Louvain a tout vu dans son laboratoire : des étudiants du Collège universitaire de Louvain Limbourg (UCLL), des projets de petites entreprises, des entrepreneurs et presque tous les architectes de la région flamande y travaillent. D’autre part, un groupe cible complètement différent, un enseignant de la maternelle qui veut enseigner aux enfants la différence entre les grands et les petits va venir et construire un ours en peluche de différentes tailles à des fins de démonstration. C’est très diversifié.
Ce Fab Lab a été lancé initialement dans le département même parce que lorsque les étudiants devaient réaliser des projets avec des outils manuels comme des ciseaux et des couteaux, l’école réalisait que ce n’était pas possible d’enseigner aux étudiants actuels du 21ème siècle. Les étudiants entrent dans le laboratoire en réalisant que le Fab Lab leur offre un service.
Marc se retrouve souvent face à des défis de projets d’étudiants. Un projet ambitieux dont il se souvient est la conception d’une tête d’impression 3D dans une imprimante 3D pour l’impression 3D de cellules, de cellules souches. Les étudiants travaillant dans le laboratoire demandent souvent « ce qui n’a pas fonctionné » avec leur projet, ce qui est une question fréquente mais normale. Les étudiants expliquent ce qu’ils veulent faire et Marc trouve lui-même sa contribution en raison de son expérience dans l’impression et la conception 3D. « Il y a toujours un grand écart malgré notre popularité, car il n’y a pas de cours dans toute l’université qui donne des leçons pour l’impression 3D. Ils apprennent à concevoir mais pas spécifiquement pour l’impression 3D », explique-t-il.
Marc estime que le marché de l’impression 3D en Belgique est très fort mais inconnu. « Nous avons des entreprises très grandes et / ou solides, mais peu de gens les connaissent. En tant que Fab Lab, nous travaillons en étroite collaboration avec Fab Lab Namur. Ils nous ont acheté des lasers et chaque fois que nous en avons besoin, nous les contactons et vice versa. Il semble y avoir une conception selon laquelle il existe une division entre la région flamande et la région wallonne, mais c’est juste dans la tête », déclare-t-il.
Le Fab Lab de Louvain a de grandes choses en perspective pour l’avenir – plus précisément, 2020. Le Fab Lab prévoit de prendre le concept Fab Lab de « tout le monde est bienvenu de faire des choses avec les machines que nous avons déjà » et de le traduire en d’autres laboratoires. Pour lui, cela signifie « Faites-le vous-même », « robotique », « préparez votre propre bière » …
Le Fab Lab de Louvain est fier de son implication dans l’éducation de ses étudiants. « Nous sommes l’un des rares endroits où les étudiants peuvent encore faire des choses, faire des erreurs – à Louvain ou en Belgique, il y a cet idéalisme que nous n’acceptons pas les erreurs. Mais c’est tout l’intérêt de l’apprentissage. Il est impossible de concevoir correctement la première fois. Mais les étudiants en théorie croient que si vous faites cela, cela fonctionnera automatiquement. Et il y a un grand besoin d’avoir un endroit où ils peuvent faire ces erreurs. Nous n’intervenons pas sur ce que les élèves font et nous ne remettons pas en question la pertinence de ces erreurs. Cette liberté est très importante. Tout le monde veut innover mais la plupart des endroits innovent avec des règles. »
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