La prochaine étape pour Bosch dans la fabrication industrielle serait de permettre la production de granulés industriels directement comme matériau d’impression
BOSCH fait partie de ces multinationales de l’ingénierie et de la technologie qui ont manifesté un vif intérêt pour la fabrication additive, mais dont le positionnement réel dans ce secteur est encore difficile à définir. Que ce soit par l’utilisation d’imprimantes 3D pour la production de prototypes, d’outillages, de gabarits et de montages, par des investissements dans certaines entreprises de fabrication additive, par la collaboration avec d’autres entreprises ou par des bureaux de services d’impression 3D, Bosch a démontré au fil des ans qu’elle comprend le potentiel des technologies de fabrication additive et qu’elle est prête à jouer son rôle dans son évolution.
Il est intéressant de noter que ces dernières années ont également été consacrées au développement d’une imprimante 3D industrielle par Bosch Industrial Additive Manufacturing (Bosch IAM). Basée sur l’extrusion de granulés BIAM, l’imprimante 3D serait capable de produire presque tous les matériaux de moulage par injection (granulés de plastique). Aucune annonce officielle n’a encore été faite par la société, ce qui est tout à fait compréhensible puisque le produit minimum viable vient d’être achevé et mis à la disposition d’un groupe restreint de clients qui fourniront des informations en retour pour le développement futur du produit.
Selon Alex Voigt de Bosch IAM, la promesse que l’imprimante 3D industrielle ambitionne de remplir serait de produire des prototypes ayant une réelle valeur en utilisant le même matériau qu’en production ultérieure et en économisant des coûts par la même occasion ou de produire une petite série dans des matériaux spécifiques et très utilisés comme le PA66 ou le PA66 GF35.
« À mon avis, l’opportunité la plus précieuse de cette technologie est la possibilité de mettre en œuvre un cycle de vie des produits plus circulaire avec la possibilité de déchiqueter votre produit usagé et d’utiliser le matériau déchiqueté pour en imprimer un nouveau », a déclaré Voigt sur LinkedIn.
Les caractéristiques partagées jusqu’à présent révèlent que l’imprimante 3D possède deux extrudeurs qui impriment un matériau à la fois, et l’extrudent jusqu’à 350°C. Avec un volume de construction de 420 x 420 x 420 mm, la machine peut atteindre un taux de construction de 8 cm³/h et chauffe la plaque de construction jusqu’à 120°C.
Si tout va bien, on peut s’attendre à une introduction officielle sur le marché l’année prochaine à Formnext 2023.
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