Il y a six ans, lors d’une conversation avec Delphine Carponcin d’Airbus, nous apprenions que l’entreprise spatiale travaillait avec l’Agence spatiale européenne sur le développement d’une imprimante 3D métal pour l’envoyer dans l’espace. Le projet « Metal3D » avait en fait été lancé en 2016 dans le but de créer une imprimante 3D métal capable de fonctionner en toute sécurité en microgravité, à bord de la Station spatiale internationale. L’équipementier AddUp, qui a rejoint le projet cofinancé et dirigé par Airbus Defence and Space, confirme aujourd’hui qu’il a livré cette imprimante 3D métal à l’Agence spatiale européenne.
Cette réalisation est vraiment unique en son genre pour l’industrie de la FA, qui témoigne continuellement des capacités de la FA pour l’industrie spatiale. Si cette imprimante 3D métal est décrite comme une première pour le segment de la FA métal, il convient de noter qu’une imprimante 3D polymère avait déjà été installée à bord de l’ISS.
Cette imprimante 3D métal a été conçue pour évaluer les capacités et les performances de la technologie additive et pour réaliser la disposition des métaux en 3D dans des conditions de microgravité soutenues. Le mardi 30 janvier 2024, l’imprimante 3D métal a été lancée avec succès par la mission NG-20 de la NASA vers la Station spatiale internationale. Les opérations d’impression devraient commencer fin février ou début mars, selon un communiqué de presse.
L’imprimante 3D métal sera installée dans l’ISS début 2024, à bord du module scientifique européen Columbus, aux côtés des autres expériences menées par les équipes européennes. Il est prévu que quatre spécimens soient imprimés par l’imprimante 3D métal dans le module Columbus et pour référence et comparaison, ces spécimens seront également imprimés au sol. Les spécimens seront ramenés sur Terre, analysés et comparés à ceux produits au sol. Ces expériences visent à rendre l’impression 3D métal extraterrestre viable, par exemple pour la fabrication de pièces de rechange. L’impression 3D de métaux dans l’espace limiterait les besoins logistiques depuis la Terre, qui peuvent prendre jusqu’à 12 mois entre la préparation, le décollage et la livraison.
« Nous étions convaincus qu’avec les connaissances et l’expérience de l’équipe d’AddUp, combinées à l’expertise technologique d’Airbus, nous parviendrions à livrer une imprimante 3D métal de haute qualité et efficace pour soutenir l’exploration de l’espace« , explique Elodie Viau, responsable de l’ingénierie chez Airbus Space Systems.
N’oubliez pas que vous pouvez poster gratuitement les offres d’emploi de l’industrie de la FA sur 3D ADEPT Media ou rechercher un emploi via notre tableau d’offres d’emploi. N’hésitez pas à nous suivre sur nos réseaux sociaux et à vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire : Facebook, Twitter, LinkedIn & Instagram !