Le projet INKplant, financé par l’UE et composé de 19 partenaires interdisciplinaires, a pour ambition de produire des implants imprimés en 3D spécifiques aux patients pour traiter diverses pathologies affectant les personnes âgées.
Le projet dirigé par Profactor GmbH a récemment permis la mise en place d’un implant sous-périosté en céramique imprimé en 3D dans la mâchoire d’un patient. L’équipe s’est appuyée sur la technologie LCM de Lithoz pour fabriquer l’implant, ce qui constitue une première.
L’importance du processus de fabrication et du matériau sélectionné
Un patient de l’hôpital universitaire Kepler, qui avait déjà perdu plusieurs implants dentaires et greffes osseuses en raison d’un état de santé précaire, ne pouvait pas subir d’autres procédures chirurgicales conventionnelles en raison d’une cicatrice importante. Il a donc reçu le nouvel implant dans le cadre d’un usage compassionnel.
Pour ceux qui ne connaissent pas la technologie LCM, sachez que la fabrication de céramique par lithographie est un processus de fabrication dans lequel des particules de céramique sont dispersées dans une résine photosensible et cette dispersion est ensuite solidifiée par la lumière, couche par couche, pour former une pièce. La pièce subit ensuite un processus de frittage pour développer ses propriétés céramiques et peut être utilisée pour son usage final.
L’un des défis du processus de fabrication était de parvenir à une fusion optimale de différents biomatériaux avec l’impression 3D LCM. L’équipementier Lithoz, qui a réalisé la production, explique qu’après la perte des dents, l’os de la mâchoire disparaît également, ce qui entraîne une atrophie des mâchoires et rend impossible l’utilisation de prothèses dentaires.
Grâce à l’utilisation de zircone biocompatible à haute résistance, l’implant n’a pas nécessité d’augmentation osseuse. Une seule procédure a été réalisée, ce qui a permis de réduire le temps de cicatrisation d’environ 75 % et d’éviter un traumatisme excessif pour le patient.
Malgré quelques problèmes de cicatrisation anticipés après l’opération, la compatibilité exceptionnelle de la zircone avec les tissus mous par rapport au titane s’est avérée remarquablement efficace. Après 60 jours, l’implant a démontré une stabilité clinique, marquant une avancée significative dans le traitement des mâchoires sévèrement atrophiées.
Grâce à cette innovation synergique en matière de conception et de matériau, toutes les procédures chirurgicales nécessaires ont été réalisées en une seule opération, confirme Lithoz.
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