L’article a été mis à jour pour réfleter le fait que l’imprimante 3D L320 est disponible sur le marché sous un autre nom.
La société suisse Spectroplast a commencé son aventure en 2017 en tant que fournisseur de services d’impression 3D de silicone. En 2019, elle a levé 1,4 million d’euros auprès d’AM Ventures. L’objectif était alors de faire évoluer son service d’impression 3D silicone tout en améliorant la vie des gens grâce à des produits de santé en silicone personnalisés.
Alors que le marché de l’impression 3D Silicone continue de croître, l’entreprise décide d’ajouter une autre corde à son arc avec le développement d’une imprimante 3D Silicone. Baptisée SAM – qui signifie Silicone Additive Manufacturing – l’imprimante 3D silicone est conçue pour les produits silicone à usage final en qualité de moulage par injection. Selon Spectroplast, elle permet de fabriquer des produits en silicone de haute précision sans utiliser de moules et sans déchets.
Réduire le coût du prototypage en silicone
En fin de compte, comme tout OEM, Spectroplast doit également faire face à des considérations de coûts concernant la production de produits imprimés en 3D en silicone. Cette conversation sur les coûts est soulevée chaque fois que le processus de production est comparé aux méthodes de fabrication traditionnelles.
Dans ce cas précis, la fabrication d’un prototype en silicone ou d’une pièce d’utilisation finale nécessite d’abord de créer un modèle de cette pièce, d’utiliser ce modèle pour fabriquer un moule, puis d’injecter du silicone dans le moule pour former la pièce finale. Avec l’impression 3D, la fabrication se fait en quelques heures – selon la complexité de la pièce -, supprimant ainsi tous les coûts associés à la fabrication du moule.
Spectroplast affirme que SAM produit des pièces 100% silicone qui ne peuvent être distinguées des pièces moulées par injection en termes d’apparence, de toucher ou de performance. Cette technologie exclusive ne serait pas très éloignée des imprimantes 3D résine qui utilisent la lumière pour solidifier les résines polymères liquides.
« Notre système de matériau monocomposant est similaire au silicone durci par l’humidité dans la mesure où il a juste besoin d’un déclencheur externe pour initier la réaction de polymérisation au sein du matériau. Dans notre cas, ce déclencheur est la lumière », explique le CEO et fondateur Manuel Schaffner.
Les principales spécifications sont les suivantes :
Cette technologie, ce logiciel et ces matériaux sont tous exclusifs. Le processus complet comprend le tranchage, l’impression, le lavage, le séchage et la post-polymérisation. L’ensemble sera disponible à +/- 100 000 $.
Principales caractéristiques | Description |
Dimensions de l’imprimante 3D | 430 x 510 x 820 mm |
Hauteur de la couche | 100 μm |
Taille du pixel | 70 μm |
Vitesse | 5 – 8 mm/hr |
Moteur de lumière | UV-LED DLP® |
Puissance | 100-240 V 50 / 60 Hz |
Température | 18-28 °C |
Poids | 25 kg |
« Nous ne voulons pas que l’imprimante 3D devienne une concurrence à notre activité principale de fabricant de silicone à façon, c’est pourquoi nous ne fournissons ce système qu’aux clients qui ont besoin d’un délai d’exécution encore plus rapide », explique Manuel Schaffner, CEO et fondateur de Spectroplast. Ce sont ces clients clés qui ont demandé leur propre solution d’impression 3D de silicone en interne pour accélérer le prototypage. « Il s’agit principalement de nos clients dans le domaine de l’audiologie, donc des prothèses auditives, des protections auditives et des casques – c’est le groupe de clients qui compte sur des délais plus courts que ceux que nous pouvons servir du point de vue de la fabrication en sous-traitance, comme des rotations le jour même. »
SAM n’est pas la première imprimante 3D silicone mise à disposition sur le marché. Nous savons qu’ACEO®, la marque de l’entreprise chimique WACKER, a fourni des services d’impression 3D de silicone avec sa propre technologie. Leur technologie n’était pas disponible pour la commercialisation, mais cela n’a pas duré longtemps puisque WACKER a fermé cette unité l’année dernière. Une autre entreprise qui a développé une imprimante 3D pour silicone est l’allemand German RepRap (connu sous le nom d’InnovatiQ depuis 2020 et faisant désormais partie de la famille Arburg). L320, leur imprimante 3D silicone a été lancée en 2019 ; elle intégrait une technologie de fabrication additive liquide qui pouvait traiter des matériaux en caoutchouc de silicone liquide (LSR). Le L320 a maintenant été remplacé par le LiQ320, et est disponible à la vente. Nous espérons toutefois que Spectroplast fera mieux que les autres entreprises de la même gamme et qu’elle apprendra de leurs erreurs.
Après tout, la taille du marché du silicone devrait atteindre 32,97 milliards de dollars d’ici 2030, avec une hausse de la demande dans les secteurs des soins de santé, des soins personnels et des produits de consommation. Et s’il existe une technologie capable de répondre à cette demande en proposant des solutions personnalisables, c’est bien l’impression 3D.
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