Physicien théoricien de formation, avec une spécialisation en Maths Appliquées +, Cédric Michel découvre l’impression 3D en 2004, lors d’une mission effectuée au bureau de Londres de la NASA, dans le cadre de ses études au Imperial College. De cette découverte naît une passion, surgissent de nombreuses questions mais plus que tout, résulte la volonté de faire partie de cette « 4ème révolution industrielle ».
Avec son associé, Victor Roux, ils créent Pollen AM en 2013, société qui a à cœur de répondre aux problématiques soulevés par les matériaux, en particulier ceux qui sont sous la forme de granulés.
Après quelques années de recherche & développement, on assiste en 2016 à l’introduction de leur première gamme d’imprimantes 3D sur le marché, la PAM Series P, qui traite tous les thermoplastiques, y compris les élastomères, et tout récemment la PAM Series M, traitant les matériaux métalliques sous la forme de MIM (Metal Injection Molding).
Pourquoi cet intérêt pour ces matériaux ? Quels sont les avantages de l’impression 3D avec des matériaux sous forme de granulés ? Qu’en est-il des secteurs d’application ? Autant de questions auxquelles Cédric Michel répond dans cette #OpiniondelaSemaine.
Pollen AM, une aventure qui commence en 2013
Tout commence lorsque Victor, Cédric et quelques membres de leur équipe décident de travailler sur la problématique des matériaux et les solutions éventuelles qu’on peut déceler en traitant des matériaux sous la forme de granulés bruts.
Après deux ans, la société réalise ses premiers recrutements à la suite d’une première levée de fonds, qui a lieu en 2014, et plus tard, en fin 2016 elle fait l’annonce et entame la commercialisation de son premier système.
« Il a fallu pas mal de temps et de maturité, pour comprendre que les matériaux sont la clé de voute dans la quête de qualité et de rentabilité pour que la révolution qu’est la fabrication additive devienne une réalité », affirme Cédric. Une « prise de conscience » qui donne lieu à un leitmotiv, « Your Chemistry Inside », et permet chaque jour à Cédric, Victor et leur équipe, de fournir des solutions adaptées aux projets de leurs clients et prospects.
Quels sont les avantages qu’on a lorsqu’on imprime en 3D avec des matériaux sous forme de granulés ?
« D’un point de vue purement économique, les granulés sont intéressants car ce sont les matériaux les plus répandus, au prix le plus bas avec la meilleure chimie. D’une part, ils cassent tous les coûts de consommation dans le système car ils sont le standard de la fabrication de masse.
Par ailleurs, il faut noter qu’avec ce format de matériaux, la chaîne logistique est inchangée aux habitudes des industriels.
Enfin, le point le plus important est que la chimie de ces matériaux est la bonne : il s’agit précisément des mêmes chimies déjà validées dans les différents marchés industriels. On ne va pas s’approcher, ni imiter les propriétés recherchées.»
Les matériaux et la technologie PAM
Pollen AM a mis en place une technologie brevetée nommée PAM (Pellet Additive Manufacturing). Cette technologie d’impression 3D est capable d’imprimer des matières premières sous forme de granulés. Elle permet ainsi de diviser les coûts de production et d’offrir très exactement les propriétés recherchées.
« C’est cette technologie PAM qui équipe les systèmes PAM Series P, traitant les polymères et élastomères, et PAM Series M, permettant la fabrication de pièces métalliques en feedstock MIM (Metal Injection Molding) »
Parlant de ces matériaux, Cédric explique : « si un matériau élastomère, polymère, ou composite polymère fonctionne en moulage par injection, alors il sera traitable par notre technologie. On a 100% de validation sur toutes les demandes des clients et de prospects à ce niveau. »
Pour ce qui est de la durée de validation d’un matériau, « cela prend maximum 3 semaines pour arriver à des résultats satisfaisants et beaucoup moins si les matériaux à traiter sont d’une famille déjà validée.»
Le principal enjeu dans la fabrication additive utilisant les granulés industriels
La liste des matériaux qui doivent être compatibles avec la technologie PAM est immense… L’enjeu est donc de réussir à automatiser leur validation, pour permettre aux industriels de passer le plus rapidement de la phase de conception à celle de production.
Les secteurs qui bénéficient déjà de la technologie PAM
« En plus des secteurs « classiques » tels que l’aérospatiale, le secteur manufacturier, la médecine, nous nous développons particulièrement sur le marché de l’électroménager. Pour ce dernier secteur notamment, la production de pièces détachées est déterminante. Vitesse et coûts réduits sont les maîtres mots.
Pour transformer les applications de nos clients en succès, nous leurs donnons accès à l’intégralité des réglages de notre système. C’est un thème récurrent et essentiel des problématiques industrielles : paramétrer la fabrication. »
Perspectives pour 2019
« S’il devait avoir un mot d’ordre pour 2019, ce serait « l’année de l’industrie ». On devrait changer de taille de manière assez radicale au cours de l’année, de fait, doubler notre capacité de livraison de systèmes, enfin, aller plus vite sur le développement d’une nouvelle génération de systèmes. »
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