Dans l’industrie, la plupart des ingénieurs qui sont capables d’imprimer quelque chose qui n’était pas possible de réaliser auparavant, tirent parti de l’ingénierie générative. Très peu d’entreprises développent des logiciels de conception en ingénierie générative, et pourtant elles sont particulièrement bien placées pour perturber l’industrie. L’une de ces entreprises est ELISE GmbH.
Soutenue par BMW Group, ELISE développe une plate-forme logicielle ouverte qui aide les ingénieurs à accélérer la conception des produits et à automatiser le processus de développement.
Lors du 4e Forum du matin à Berlin, l’un des développeurs a déclaré à 3D ADEPT Media qu’ils travaillent depuis plusieurs années pour répondre à une seule question : « Comment donner aux ingénieurs les moyens de développer des structures complexes en peu de temps et de combler le fossé entre le développement et la production ? »
Plutôt que de se lancer dans de longues explications, la société a récemment dévoilé un exemple d’application qui répond littéralement à cette question : un vélo imprimé en 3D.
La société a déclaré que ce vélo est « inspiré par la nature ». En utilisant leur logiciel pour développer la conception du vélo, l’ordinateur a aidé le développeur à calculer plusieurs variantes de conception.
En outre, grâce à l’optimisation de la topologie, l’ingénieur a rapidement évalué les chemins de charge critiques ainsi que les optimisations paramétriques avec des algorithmes évolutifs, nécessaires pour déterminer la géométrie appropriée du cadre du vélo. La CAO, d’autre part, permet de minimiser les contraintes d’entaille pendant la production.
« Les tuyaux du vélo bionique ne sont pas creux en tous points et n’ont pas d’épaisseur uniforme. Au lieu de cela, ils sont constitués d’une construction en treillis entièrement nouvelle à l’intérieur dans les zones fortement sollicitées.
De cette façon, le cadre est fait sur mesure pour un utilisateur spécifique. Pour un cycliste plus léger, l’algorithme le construirait différemment sans grand effort. Une fois l’ADN créé, vous pourriez aussi facilement changer le type de vélo et transformer le vélo pliant en vélo de montagne en un rien de temps. Cela libère ainsi les développeurs de nombreuses contraintes et les aide à créer de meilleurs produits », a déclaré l’entreprise sur sa page LinkedIn.
La méthodologie de conception d’ingénierie générative permet donc une adaptation automatique de la conception détaillée en cas de modification du style, conduisant à la recréation automatique de caractéristiques liées telles que les limites des composants, si la vision du concepteur évolue.
Images via Elise GmbH
Imprimé en 3D avec l’aluminium, le vélo serait 60 % plus léger que les modèles de vélos classiques. De plus, l’utilisation de l’ADN établi des méthodes d’ingénierie ; l’ingénieur gagnerait 74% de temps dans le développement du produit.
Enfin et surtout, « l’intégration de structures en treillis adaptatif assure un renforcement supplémentaire dans les zones fortement sollicitées à l’intérieur du cadre. Ces réglages fins et le transfert de principes mécaniques inspirés des structures légères des coques de diatomées ont permis de développer un produit exceptionnel », peut-on lire sur le site web de l’entreprise.
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