L’équipementier Rosotics a mis fin à son mode furtif en 2023 avec le lancement d’une intrigante imprimante 3D en métal. La technologie destinée depuis toujours aux industries exigeantes ne sera plus disponible à la commercialisation, car l’entreprise a décidé de l’utiliser exclusivement pour servir les secteurs de l’aérospatiale et de la défense.
La vision de Christian LaRosa – fondateur et CEO -est de faire de l’entreprise un opérateur complet d’infrastructures autonomes dans le régime orbital.
Depuis sa création, la société, soutenue par Tim Draper et repérée par Sequoia Capital et Andreessen Horowitz (a16z), a levé 2,6 millions de dollars de financement pour déployer un processus de fabrication qui a attiré l’intérêt d’experts du secteur.
Parmi les changements, LaRosa a annoncé le départ d’Austin Thurman, cofondateur et directeur de l’exploitation, qu’il a qualifié de « positif pour les deux parties, et plein d’optimisme pour nos deux voyages à venir », ainsi que le transfert de son siège social de Mesa, AZ, vers de nouvelles installations à Cape Canaveral, FL, où il recrute des talents spécialisés en vue de la production de véhicules et d’opérations de vols spatiaux. En outre, Rosotics s’efforce de consolider ses activités dans les secteurs naval et maritime avec une sélection de partenaires industriels afin de renforcer sa position financière et de se recentrer sur les marchés qu’elle ne desservira plus directement. À propos de cette décision, M. LaRosa a déclaré : « Nous pensons qu’il existe d’autres entreprises qui sont mieux placées sur le plan opérationnel pour desservir le secteur maritime, et nous leur fournirons ce dont elles ont besoin pour que notre pile serve rapidement ces applications sous leur propre nom ». Rosotics va réorienter son équipe et ses plates-formes de fabrication, uniquement vers l’industrialisation de l’espace.
Ce plan, détaillé aujourd’hui par Rosotics, est axé sur un point de stabilité gravitationnelle proche de la Terre et de la Lune, connu sous le nom de point de Lagrange L5, préconisé à l’origine par Gerard O’Neill en 1974 comme emplacement idéal pour une infrastructure orbitale.
À l’aide d’un profil de vol translunaire à faible énergie que la société élabore depuis cinq ans, Rosotics prévoit d’envoyer plusieurs engins spatiaux autonomes autour de la lune dans le cadre d’une manœuvre complexe avant de les injecter en orbite autour de L5, où ils bénéficieront de la stabilité gravitationnelle de l’endroit. Ces engins spatiaux, dont la masse est fortement optimisée pour maximiser la charge utile grâce à l’utilisation d’une grande coque non pressurisée imprimée en 3D, achemineront chacun des dizaines de véhicules plus petits vers L5 et seront cannibalisés pour faciliter la construction d’une grande station orbitale.Telle qu’elle est décrite, cette station servira de dépôt de propergol, mais des missions d’entretien permettront d’étendre ses capacités à la production d’énergie et au traitement des matériaux. Cette infrastructure est destinée à maintenir pour toujours l’orbite à L5 sans qu’il soit nécessaire de dépenser du carburant pour maintenir la position, et sera accessible pour une utilisation commerciale directe. LaRosa a cité ce plan comme le facteur essentiel qui l’a amené à juger leurs processus de fabrication en fonction de l’efficacité énergétique et à parier sur les années d’induction précédentes – bien plus lourdement que les autres dans ce domaine. LaRosa a également déclaré que la plateforme Halo était implicitement conçue pour la production de la conception du vaisseau spatial.
« Notre demande d’imprimantes Halo en interne est déjà importante », a déclaré Christian LaRosa . « Même si nous perdons la possibilité de générer des revenus immédiats grâce à ces machines, la véritable valeur, à notre avis, réside dans ce qu’elles nous permettront de faire lorsque nous aurons des quantités importantes d’entre elles intégrées verticalement et en interne. Par ailleurs, nous avons été extrêmement impressionnés par d’autres acteurs du secteur qui peuvent déployer plus rapidement l’architecture sans pour autant nous éloigner de notre objectif de base », conclut Christian LaRosa, fondateur et CEO.
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