Une imprimante 3D de peau qui peut aider à réparer les plaies profondes

Imaginez une imprimante 3D de peau capable de déposer des couches de tissu cutané qui couvriraient et guériraient les plaies profondes. Pour l’instant, le principe a du sens mais certaines hypothèses doivent être vérifiées.

Navid Hakimi, le professeur Axel Guenther et le Dr Marc Jeschke, chercheurs à l’Université de Toronto, ont mené cette recherche qui a été publiée dans le Journal Lab on a Chip. (A pas confondre avec le dispositif de laboratoire sur puce conçu pour la technologie microfluidique imprimée en 3D.) Selon l’équipe, ce serait le premier appareil à créer des tissus in situ, à déposer et à mettre en place, dans environ deux minutes maximum.Prenons un exemple :

Vous êtes le patient et vous êtes gravement blessé. Vous avez trois couches de peau qui seront radicalement endommagées : l’épiderme, le derme et l’hypoderme. Le traitement conventionnel, appelé greffe cutanée en épaisseur double, consiste à greffer une peau de donneur saine sur l’épiderme de surface et une partie du derme.

Parfois, avec ce traitement, les trois couches peuvent ne pas être couvertes, malheureusement, en raison du manque de peau saine pour les traverser toutes les trois. Par conséquent, il y a une partie de la zone blessée qui n’est pas couverte et qui conduit à de mauvais résultats de guérison.

L’imprimante 3D de peau, une solution pour surmonter cette barrière

Tout d’abord, l’imprimante ressemble à un distributeur de ruban blanc. « Les bandes verticales de « bio encre », composées de biomatériaux à base de protéines incluant le collagène, la protéine la plus abondante dans le derme, et la fibrine, une protéine impliquée dans la cicatrisation des plaies, passent à l’intérieur de chaque feuille de tissu. »« Notre imprimante de peau promet d’adapter les tissus aux patients spécifiques et aux caractéristiques de la blessure », explique Hakimi. « Et c’est très portable. »

Techniquement parlant, l’appareil a la taille d’une petite boîte à chaussures et pèse moins d’un kilogramme. En outre, il nécessite une formation minimale de l’opérateur et élimine les étapes de lavage et d’incubation requises par de nombreuses bio-imprimantes conventionnelles.

Selon les chercheurs, d’autres fonctionnalités seront ajoutées à l’imprimante 3D, y compris l’expansion des zones de plaies recouvertes.

 

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