Accro à la technologie et à la vitesse automobile, Spyros Panopoulos est le fondateur d’une société qui porte son nom. Il ambitionne de redéfinir la scène automobile en construisant une nouvelle catégorie de voitures qu’il veut « super rapides » et « connectées ». Baptisé « Project chaos« , le nom du projet met déjà en lumière les attentes du fabricant de la voiture.
Le lancement officiel est prévu pour mars 2021, mais nous pouvons déjà partager quelques lignes sur le processus de fabrication de certaines pièces.
La fabrication de véhicules de luxe nécessite de plus en plus l’utilisation de matériaux très chers et uniques ainsi que l’utilisation de la fabrication additive. Rappelez-vous le vélo de luxe imprimé en 3D qui a été vendue aux enchères pour récolter des fonds pour les victimes des feux de brousse en Australie ou la Bugatti Chiron Sport de 3,5 millions de dollars qui a révélé des pièces imprimées en 3D visibles comme son pot d’échappement.
Ce type de véhicules n’est généralement pas produit en masse étant donné le caractère unique de leur fabrication, ce qui fait de la FA la technologie de fabrication idéale pour certains de leurs composants.
Pour ce prototype, Panopoulos s’appuie sur la fabrication additive de plusieurs pièces dont les pistons et les tiges, les roues, les freins ainsi que le châssis. Le créateur ne révèle pas la technologie de FA métallique exacte dont il a tiré parti, mais nous savons qu’en combinant la conception générative et la FA, il a pu utiliser moins de matériaux et gagner en performance.
De plus, Panopoulos aurait développé sa propre méthode de conception « anadiaplasi« . « En 2005, il avait sa propre unité de conception et de production de pièces de haute performance de technologie de pointe pour les moteurs à combustion interne, appliquant la métallurgie et la mécanique des matériaux dans sa recherche et son développement », a déclaré la société sur son site web.
La méthode permet à la pièce de prendre sa forme naturelle en fonction des forces en présence. L’utilisation de cette méthode dans ce projet conduirait à la production d’une voiture qui pourrait atteindre 400 km/h en 7 secondes environ.
L’entreprise présenterait deux versions de la voiture lors du prochain Salon de l’automobile de Genève : toutes deux sont basées sur un moteur V10 de 4 litres qui intègre 20 injecteurs et 40 soupapes. La première intégrerait des pistons et des bielles en titane imprimés en 3D, tournant à une vitesse de 11 000 tr/min, tandis que la seconde devrait intégrer des bielles et des pistons en fibre de carbone imprimés en 3D avec un matériau céramique.
« Un nouveau terme est nécessaire car une nouvelle catégorie est en train de naître. Elle s’appelle l’ultra-voiture. Une voiture bien plus avancée que tout ce qui existe. Quelque chose qui fera bouger et impressionner n’importe quel amateur de voitures et de vitesse. D’un simple pilote à un pilote de course. Plus rapide que tout ce qui est produit actuellement, plus avancée dans tous les domaines, avec de nouvelles technologies et des matériaux innovants. Avec un rapport poids/puissance proche de 2:1, où pour 2 ch il y a 1 kilogramme de masse. Avec un tel rapport accouplé à une technologie de transmission appropriée, avec l’adhérence qui en résulte, le conducteur pourra connaître des accélérations allant jusqu’à 3G, pour des distances et des conditions spécifiques. Le véhicule se déplaçant d’une distance A à une distance B aura besoin de la moitié du temps nécessaire à une hyper ou méga voiture. Cela peut exiger du conducteur des compétences de conduite particulières et une meilleure perception de l’espace afin d’atteindre les potentiels du véhicule. Il sera produit en nombre limité et se matérialisera dans les matériaux les plus rares et les plus avancés que la F1, l’aéronautique et la technologie spatiale ont à offrir », conclut l’entreprise.
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