« Au final, c’est grâce à eux, à leurs modèles 3D que l’impression 3D sera un succès demain, que tout le monde voudra une imprimante car sans leurs modèles, qui sont ingénieux, qui sont très beaux, le public n’aurait pas envie d’avoir un produit ou un autre et les makers de débourser de l’argent pour acheter une imprimante 3D afin de les essayer et de les avoir. »
Hugo Fromont & Pierre Ayroles, quittent le monde de la publicité pour un autre où l’innovation ne cesse de croître : l’impression 3D. En se focalisant sur le design, ils créent, accompagnés de Sunny Ripert, développeur technique, Cults, une place de marché qui met en relation les créateurs de modèles 3D et les makers.
Avec ce nom évocateur, les co-fondateurs veulent mettre en avant la qualité des modèles « cultes » qu’on peut trouver sur la plateforme. Ce nom fait aussi référence à StLuc (Cults à l’envers) qui est le saint patron des artistes, peintres et sculpteurs. On y lit également l’extension. STL qui est le format privilégié des fichiers imprimables en 3D. Il renvoie enfin à un ensemble personnes qui partagent le même hobby qui peut finalement être coûteux. Plus qu’une passion et une source d’inspiration, Cults devient de plus en plus un moyen d’acquérir des revenus pour certains designers.
Les cofondateurs reviennent aujourd’hui sur les moments marquants de leurs activités, de leurs débuts jusqu’à ce jour, et mettent en avant l’importance des designers 3D pour le marché de l’impression 3D.
Comment fonctionne Cults ?
Mise en ligne depuis 2014, Cults est une plateforme qui met en relation les créateurs de modèles 3D et ceux qui désirent imprimer un objet en 3D. Créateurs, amateurs et professionnels déposent sur notre plateforme leurs fichiers STL et les rendent ainsi accessibles à tous ceux qui ont une imprimante 3D et qui veulent imprimer n’importe quel type d’objets.
En termes de fonctionnement, ce qui nous différencie des autres c’est que les designers peuvent partager leurs fichiers 3D en mode gratuit grâce à des licences Creative Commons ou les commercialiser. Dans ce dernier cas, les designers choisissent eux-mêmes le prix de leur création, ils peuvent l’ajuster en fonction de l’offre et de la demande via la plateforme et chaque fois qu’un de leurs fichiers est téléchargé, ils reçoivent une commission de 80%.
La vérité est que des designers mettent souvent un temps incroyable pour réaliser leur modèle, ils effectuent aussi des tests d’impression et c’est un hobby qui peut finalement être couteux. Le but de notre plateforme est de les encourager. Et si pour l’instant, ils ne sont pas (tous) capables de vivre de leur passion, pour certains designers, l’option de paiement leur permet au moins de financer les achats que leur hobby requiert comme l’achat de nouveaux filaments, nouvelles pièces pour leur machine voire de nouvelles imprimantes 3D !
Dans tous les cas, Cults leur permet de valoriser ou de monétiser leur travail.
Le droit à la propriété intellectuelle des designers a-t-elle déjà été une source de conflit ?
Non, en aucun cas. Tout d’abord, ceux qui veulent exploiter un modèle sont obligés de s’inscrire. Ils doivent donc par conséquent prendre connaissance des conditions générales d’utilisation et de vente de la plateforme.
Celles-ci sont catégoriques en ce qui concerne le droit à la propriété intellectuelle. Un ensemble de contraintes est mis en place pour protéger les droits du créateur mais aussi ceux de l’utilisateur. Chaque partie est donc bien consciente de sa responsabilité lorsqu’elle utilise les services de la plateforme.
Comment la plateforme a-t-elle évolué jusqu’aujourd’hui ?
Depuis 2014, nous sommes en constante croissance. Chaque semaine, nos chiffres sont meilleurs que la semaine précédente. Aujourd’hui, nous avons plus de 150 000 membres inscrits sur notre plateforme et 500 nouveaux membres s’inscrivent chaque jour ! La tendance montre que ce sont des personnes qui ont une imprimante 3D qui téléchargent les modèles.
Est-ce que le principe collaboratif reste la principale activité de la plateforme ?
La plateforme reste notre cœur de métier mais elle s’est enrichie au fil du temps avec d’autres services. Nous donnons désormais la possibilité aux utilisateurs de télécharger leur modèle sur Cults et d’envoyer des photos des prints qu’ils ont réalisés.
Cela permet de créer une sorte d’écosystème où une fois le modèle 3D du designer créé, le maker le télécharge, l’imprime et republie la photo pour montrer des résultats. Enfin, cela permet de garantir l’impression 3D, l’imprimabilité du modèle et puis de rajouter une touche d’originalité.
De plus, ce qui rend le concept vraiment original, c’est le fait de tout dématérialiser. Un modèle est créé à un endroit précis, et il peut être imprimé dans un autre pays, sur un autre continent…
Quels sont donc les autres services ?
Nous recevons aussi des demandes de modélisation 3D spécifiques. On n’a pas vocation à répondre à tous les besoins mais les demandes spécifiques sont gérées en collaboration avec les 2000+ designers spécialisés de la plateforme.
En travaillant régulièrement avec eux, notre but est que les designers voient en Cults une source de revenus, de valorisation et un moyen de booster continuellement leur créativité et de facto, la modélisation. Au final, c’est grâce à eux, à leurs modèles 3D que l’impression 3D sera un succès demain, que tout le monde voudra une imprimante car sans leurs modèles, qui sont ingénieux, qui sont très beaux, le public n’aurait pas envie d’avoir un produit ou un autre et les makers de débourser de l’argent pour acheter une imprimante 3D afin de les essayer et de les avoir.
Quels ont été les principaux événements marquants pour la plateforme en 2017 ?
En plus du partage des photos, on a également lancé des concours avec des partenaires pour animer la communauté notamment avec Dagoma, BCN3D, F3DF, MakerFaire et Stratomaker ou encore Leroy Merlin.
Des actions en vue pour 2018 ?
On travaille en ce moment sur des projets avec nos partenaires principaux, nous avons à cœur de développer l’innovation et la technologie. Notre but est d’aider les grandes marques françaises ou internationales à conquérir les marchés avec l’impression 3D.
Un dernier mot ?
On espère continuer à se développer, que 2018 soit une aussi bonne année, voire meilleure que 2017, que les utilisateurs soient toujours satisfaits de venir sur Cults et d’y trouver des modèles 3D cultes ! Enfin, vive l’impression 3D !
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