Personnellement, je ne voudrais pas être à la place de ceux qui doivent nécessairement passer plus de temps debout dans leur travail quotidien. Ne vous méprenez pas, j’aime courir et bouger autant que possible. Cependant, rester debout toute la journée pour aller travailler, tous les jours, – sans parler des différentes tâches, parfois lourdes, comme porter des personnes – est quelque chose que je n’aimerais pas faire quotidiennement en raison des douleurs physiques que cela peut causer au dos ou aux pieds à long terme.
Malheureusement, c’est l’un des inconvénients du travail de certains spécialistes de la santé comme les infirmières, ou de ceux qui travaillent dans les secteurs de l’hôtellerie et de la vente au détail. L’entreprise d’impression 3D Materialise a récemment enquêté sur les conditions de travail des professionnels de ces deux derniers secteurs d’activité et a découvert que le temps considérable que le personnel passe debout a un impact sur sa qualité de travail et leur bien-être mental. Près d’une personne sur cinq, soit 19 %, a envisagé son avenir dans le secteur pour éviter les douleurs au travail.
Une étude menée par l’entreprise révèle que « la majorité des travailleurs du secteur du commerce de détail et de l’hôtellerie, soit 79 %, passent de quatre à dix heures par jour debout. Plus d’un tiers, 34 %, passent entre huit et dix heures debout. Ce temps prolongé passé debout et à marcher a fait que 45 % des travailleurs de l’hôtellerie et du commerce de détail ont ressenti des douleurs physiques avant le début du confinement. »
Cela signifie que, s’ils travaillent moins de quatre heures debout, ils ne ressentiront pas un grand impact sur leur travail ou leur corps. Entre quatre et huit heures de travail, la douleur physique commence à se faire sentir tandis que jusqu’à huit heures et plus, la douleur dépasse l’aspect physique et touche leur bien-être mental.
Alors, comment prévenir ces douleurs physiques ?
Eh bien, la première étape consisterait à repenser les conditions de travail de ces travailleurs.
« La pandémie de COVID-19 offre au secteur de l’hôtellerie un moment de remise à zéro et nous examinons les méthodes de travail, les horaires et les conditions. Lorsque les gens reviennent de leur congé, ils sont plus sélectifs quant à ce qu’ils veulent faire et plus exigeants en tant qu’employés. Il s’agit de s’assurer que nous prenons soin de nos employés car ils sont notre ressource la plus précieuse et nous devons nous assurer qu’ils peuvent être aussi à l’aise que possible au travail« , déclare Kate Nicholls, CEO de UK Hospitality.
D’un point de vue pratique, une autre piste d’amélioration peut consister à améliorer leurs chaussures. Cela peut sembler trivial, mais Materialise note que des semelles personnalisées pourraient aider à soutenir correctement les pieds jour après jour, à offrir plus de confort et à minimiser le risque de problèmes de santé à long terme.
La société développe depuis quelques années les orthèses personnalisées imprimées en 3D Phits, qui sont le résultat d’un processus entièrement numérique commençant par une analyse dynamique de la marche, qui visualise les points de pression du pied en mouvement et dresse un tableau précis de la biomécanique du pied.
Ces semelles personnalisées ont déjà été au cœur du développement de chaussures personnalisées imprimées en 3D avec HP et ont également été parfaitement adaptées au style de course de la championne britannique de marathon Charlotte Purdue.
D’un point de vue technologique, les données collectées lors de la numérisation servent à la production de semelles sur mesure dans le but de prévenir les blessures et d’améliorer les performances, contrairement aux processus manuels et analogiques qui prennent des empreintes statiques du pied mais ne tiennent pas compte de la manière dont la pression est répartie pendant le mouvement.
« Les semelles imprimées en 3D permettent de nouveaux niveaux de personnalisation, garantissant une solution vraiment sur mesure pour répondre aux besoins personnels uniques« , note la société.
Selon Materialise, seuls 28 % des employés travaillant dans les secteurs de l’hôtellerie et de la distribution ont entendu parler des semelles personnalisées imprimées en 3D. J’espère que ce pourcentage augmentera à la fin de cette lecture.
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