Dans le cadre de ce mois de la femme, de nombreuses réalisations ont été célébrées. Nous apprécions une de ces nombreuses réalisations en vous parlant d’éducation sexuelle aujourd’hui.
Le monde de la 3D a félicité Odile Fillod, sociologue des sciences et de la vulgarisation scientifique, qui a imprimé en 3D un clitoris à l’échelle, anatomiquement correct.
Si elle a beaucoup fait parler d’elle, cette création vise essentiellement une éducation sexuelle anatomique juste.
Le choix de cet organe du corps réside pour la chercheuse scientifique à « acquérir un socle de connaissances scientifiquement correctes et suffisamment complètes sur l’anatomie et le fonctionnement des organes génitaux, ainsi que sur la sexualité plus généralement. » Il va sans dire qu’on rentre ici dans le cadre d’une partie des missions assignées aux écoles.
Par ailleurs, la connaissance du complexe bulbo-clitoridien, a de multiples enjeux. Le premier étant de faire comprendre que le pénis et ce dernier sont des organes homologues et ce même dans leur fonctionnement. En des mots plus simples, l’excitation de la femme se traduit aussi par une érection qu’elles ont difficilement si leur clitoris n’est pas stimulé. La chercheuse montre ainsi que le plaisir féminin n’est pas mystérieux, ni plus cérébral que le plaisir masculin.
De plus, l’excision n’apparaît en aucun cas comme une circoncision féminine, c’est une dangereuse mutilation sexuelle. En d’autres termes, elle consisterait « à sectionner/retirer le gland du pénis d’un garçon. »
Enfin, les femmes doivent s’approprier leur corps, le comprendre, savoir ce qui leur fait plaisir, pourquoi et comment.
La 3D : un moyen de faire passer des messages.
Un big up est donné à la 3D qui est utilisé ici comme outil par les enseignants et thérapeutes. De manière plus pratique, il est plus simple de comprendre le fonctionnement d’un organe en le manipulant en 3D plutôt qu’en regardant simplement les dessins en 2D. En plus, la 3D permet de mieux appréhender la taille de l’organe et l’aspect « technico-ludique » permet de mettre le sujet sur la table sans trop de tabous.
La réalisation, en vrai, on vous l’explique :
Suite à un rapport sur les biais sexistes des manuels de sciences et la création d’une plateforme de vidéos pédagogiques antisexistes, la chercheuse a créé un modèle correct avec l’aide du Fablab de la Cité des Sciences et de l’industrie. Mélissa Richard, médiatrice du lab a réalisé sur base des schémas qu’Odille Fillod lui a communiqués :
Afin de permettre aux professionnels de la science et de l’éducation de l’imprimer librement en 3D, la conception a été partagée sous licence créative commons.
Pour avoir plus d’informations sur Odille Fillod et ses prochains projets, n’hésitez pas à consulter son blog.
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