Fondée en 2018, la société d’ingénierie Sculpman fait officiellement ses débuts dans l’industrie de la FA avec le lancement d’une » technologie de buse variable » brevetée.
La start-up belge ambitionne à travers cette solution d’améliorer l’impression 3D par extrusion de polymères comme le FFF, sans mettre en péril le détail des caractéristiques ou la qualité visuelle. Pour ce faire, elle explique comment elle a dû s’affranchir de la forme circulaire de la buse, qui est le standard de facto de l’impression FFF depuis des décennies : la forme circulaire de la sortie produisant des traces cylindriques « spaghetti » n’est pas vraiment une configuration optimale pour imprimer efficacement des couches propres. Le Sculpman a donc étudié les problèmes inhérents à l’adhésion des couches de FFF dans les applications fonctionnelles et visuelles.
« Les pistes cylindriques placées horizontalement les unes à côté des autres produisent un motif de vagues. Même si elles sont légèrement aplaties par la buse, la zone où les deux pistes se touchent reste petite, car la section transversale de chaque piste est elliptique et seule la section médiane des côtés se touche« , explique Gerolf Vanacker, cofondateur de Sculpman. En revanche, les buses de Sculpman déposent des rubans de largeur variable qui peuvent dessiner une piste cohérente et plate de plusieurs millimètres de large en un seul passage. Non seulement cette technique améliore l’homogénéité des couches et la qualité des pièces, mais elle accélère également le processus d’impression, un autre obstacle de longue date qui freine l’adoption de l’impression 3D.
Ouverture de la buse variable en continu
La solution proposée par Sculpman est basée sur la régulation d’une largeur de course variable en continu pendant l’extrusion. « Si vous y réfléchissez, c’est très similaire à la peinture d’un tableau« , explique Vanacker. « Si vous avez besoin d’un niveau de détail élevé, un petit crayon est le meilleur choix. En revanche, s’il faut remplir de grandes surfaces, il vaut mieux utiliser un large pinceau. »
La buse de Sculpman peut se transformer continuellement entre ce petit crayon et le large pinceau. De plus, la buse peut aussi se fermer complètement pour couper le flux de matière. « Nous proposons actuellement ce système dans une configuration d’ouverture de 0 à 10 mm avec une section transversale de 0,5 mm et un taux de production de 500 cm3 par heure. La section est ce qui limite les hauteurs de couche possibles. En général, on peut aller jusqu’à 1/5e de la section transversale et jusqu’à près de 100 % de celle-ci », explique Vanacker. Des sections transversales plus grandes pour des couches plus épaisses et des taux de production plus élevés dans des applications à grande échelle sont actuellement à l’étude.
Un élément important du développement du système Sculpman est le logiciel de tranchage et de planification. La variation continue de la largeur du trait offre de nombreuses possibilités de remplissage d’une couche. Comment choisir les chemins d’extrusion optimaux ? « Cela a été un véritable défi« , déclare Matthias Mertens, le principal développeur de logiciels chez Sculpman, « mais grâce à d’innombrables heures de recherche, d’élaboration de stratégies et d’optimisation minutieuse, nous sommes parvenus à résoudre ce problème de manière très satisfaisante« .
La buse actuelle est destinée à être utilisée avec un système d’alimentation à base de filament utilisant un filament standard de 2,85 mm et peut être commandée avec ou sans sous-ensemble d’entraînement d’extrusion, ainsi que dans une configuration Bowden. Un système alternatif pour les imprimantes FGF (Fused Granulate Fabrication) utilisant des granulés est également en cours de développement.
L’objectif de la société est d’agir spécifiquement en tant que fournisseur de l’industrie de la fabrication additive et de ne pas s’engager directement vers le marché des utilisateurs finaux. « Fondamentalement, nous sommes ouverts aux entreprises qui veulent essayer notre technologie et l’intégrer dans leurs systèmes« , conclut Vanacker.
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