Comme vous le savez peut-être, chaque secteur industriel peut contribuer à résoudre les problèmes climatiques à différents niveaux. Le défi pour les entreprises aérospatiales est encore plus grand, car l’aviation est responsable de 12 % des émissions de CO2, contre 74 % pour le transport routier.
Cela explique le nombre de projets qui ont été lancés pour améliorer les systèmes de production de l’industrie aéronautique. Un autre projet qui s’attaque actuellement à cette question est HERON, un projet financé par la Commission européenne et dirigé par le centre technologique AITIIP en Espagne. L’entreprise britannique Alchemie Ltd et la multinationale AERNNOVA, également impliquée dans le projet, représentent les intérêts de Clean Sky 2 Joint Undertaken (CS2JU). ALCHEMIE Ltd notamment, mène le développement de nouveaux matériaux polymères pour la fabrication additive.
Le projet a pour ambition de rentabiliser les processus de production en adoptant l’économie circulaire tout au long de la chaîne de valeur aéronautique, afin que les avions du futur consomment moins de carburant en vol et réduisent leurs émissions de CO2 de 30%. À cet égard, les technologies et les outils développés par HERON visent à améliorer les processus et les structures, ainsi qu’à réduire de 30 % la durée du cycle de production. Cela permettra de réduire les coûts de fabrication de 20 %, la consommation d’énergie de 25 % et l’impact environnemental, tant dans l’environnement de production que dans l’air.
La première étape consiste à développer l’outillage d’une section spécifique de l’aile afin de fabriquer trois parties d’un démonstrateur d’aile d’avion : le bord d’attaque, le caisson de torsion et le bord de fuite.
Pendant que l’équipe de l’AITIIP étudie les paramètres techniques et les propriétés cinématiques et aérodynamiques de ce que seront les ailes de l’avion du futur, Alchemie formule actuellement un système polyuréthane à 2 composants adapté à l’impression 3D de grands composants.
Le système de polyuréthane est destiné à être appliqué par le biais d’une machine de mélange et de distribution automatisée, les principales exigences étant un temps ouvert long pour permettre l’impression de grands composants et une vitesse de polymérisation rapide pour permettre une production rapide de composants. Le système devait également présenter une faible densité (de l’ordre de 0,6gcm-3), une résistance élevée pour supporter les conditions de traitement difficiles et ne pas s’affaisser, afin de permettre la production de composants complexes, y compris de composants avec des sections en surplomb.
L’Alchemix PU 3721 a été mis au point à l’issue d’un vaste processus de recherche et développement. Les objectifs de faible densité, de haute résistance et d’absence d’affaissement ont été atteints. Un travail important a également été réalisé pour optimiser le processus de fabrication, permettant la production régulière de lots importants de matériau. La PU 3721 fait l’objet d’essais approfondis sur l’équipement de distribution automatisé de l’AITIIP.
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